Une tourbière surexploitée remise en eau dans le Jura
Ecosystèmes jouant un rôle essentiel dans la préservation de la biodiversité et dans la lutte contre les changements climatiques, les tourbières jurassiennes souffrent encore d’avoir été surexploitées dans le passé pour en extraire du combustible. Une vingtaine de membres du TCS ont récemment prêté main forte à la revitalisation du haut-marais de la Saigne des Rouges-Terres, entre Bémont et Montfaucon (JU). Ils ont neutralisé les drains périphériques qui provoquaient son assèchement.
Crédit image: Swisstopo
La zone concernée s'est fortement dégradée du fait d'une exploitation excessive de ses ressources en combustible.
Dans les Franches-Montagnes (JU), la tourbière de la Saigne des Rouges-Terres as été surexploitée jusqu’au milieu du siècle dernier pour le chauffage des bâtiments. Cette utilisation sous forme de briquettes a porté une forte atteinte à sa biodiversité. Les fosses d’extraction et l’évacuation de l’eau vers des dolines naturellement présentes aux alentours l’ont asséchée. L’heure était donc venue d’y remédier, en bouchant ces exutoires périphériques avec de la marne argileuse pour remettre le terrain en eau.
Ces travaux suivent de premières interventions déjà réalisées en 2000 et 2004. Un déboisement important, le blocage du drain principal, l’aménagement d’un étang et de plusieurs mares y avaient déjà été réalisés.
Les milieux humides,
si importants pour le climat
Les mesures prises de
concert entre le canton et le TCS vont développes une flore typique des zones
marécageuses. Les milieux
humides de Suisse abritent à eux seuls la moitié des espèces menacées, et les travaux entrepris contribuent à la lutte
contre le réchauffement climatique.
Lorsque la tourbe n’est plus immergée, les insectes et les microorganismes la dégradent, libérant ainsi une quantité importante de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Il faut donc gorger ces milieux d’eau. La tourbière retrouve ainsi son rôle naturel de puits de carbone.