Une puce électronique pour aider à fabriquer de meilleurs biociments
L’EPFL ne se contente pas de chercher de nouveaux biociments. Ses chercheurs ont testé la qualité de ces matériaux via une nouvelle puce électronique. Celle-ci permet de mieux comprendre comment s’agrègent les mélanges et propose de nouveaux protocoles de fabrication.
Crédit image: EPFL, Alain Herzog
Ariadni Elmaloglou, doctorante, et Dimitrios Terzis, l'un de ses directeurs de thèse.
La dernière journée d’information d’Holcim à l’EPFL l’a déjà soulevé. Le biociment doit pouvoir remplacer le clinker à l’avenir pour développer une construction plus écologique. Les nouveaux matériaux mis au point par les chercheurs du campus universitaire d’Ecublens peuvent désormais bénéficier d’une nouvelle puce électronique qui mesure la quantité de biociment dans différents mélanges.
L’étude de la doctorante Ariadni Elmaloglou et de Dimitrios Terzios a permis de tester différents matériaux sur une longueur d’un mètre. Les chercheurs ont utilisé leur puce pour améliorer la fabrication de biociment en concevant de nouveaux protocoles.
Crédit image: EPFL, Alain Herzog
La puce microfluidique a été utilisée jusqu'ici dans la recherche médicale et environnementale.
La puce ressemble à une carte de crédit. Son épaisseur est équivalente à celle d’un cheveu humain. Sa surface est dotée d’un canal d’écoulement d’un mètre de long, dans lequel est injectée une solution. La microscopie fait ensuite le reste en analysant les comportements du produit sur plusieurs heures. A l’instar de ce qui se pratique en médecine ou en pharmacologie. Ou encore en matière d’ingénierie de l’environnement.
Propriétés
mécaniques améliorées
L’EPFL a mis au point un biociment fait de calcium et d’urée et ses chercheurs
ont utilisé ce matériau dans leur nouvelle puce remplie de différents types de
sables. La distribution de la masse de biociment dans les différents ménages a
ainsi pu être observée. Ariadni Elmaloglou explique avoir pu voir où lesw minéraux
se forment et quels mélanges peuvent conduire à des propriétés mécaniques
améliorées.
L’usage de la nouvelle puce facilite l’utilisation de matériaux recyclés, explique encore l’EPFL dans son communiqué. Comme le verre, le plastique ou même le béton. Le sable comme liant pourrait être abandonné dans le secteur de la construction. De quoi maintenir la prédominance du béton tout en diversifiant l’utilisation de ses liants, estiment encore les chercheurs.