Une nouvelle digue protégera Saint-Raphaël des inondations
Pour se protéger d’inondations dévastatrices, la région de Saint-Raphaël, dans le sud de la France, construit un épais barrage de remblais de 190 m de longueur pour 15,5 m de hauteur. L’ouvrage en construction va canaliser les crues soudaines par un pertuis de vidange et un nouveau réseau d’évacuation.
Crédit image: Agglomération Estérel Côte d'Azur, Atelier Locus+
La construction de l’ouvrage est rendue complexe par la proximité de zones urbanisées.
Le développement urbanistique effréné de la Côte d’Azur rend la zone de Saint-Raphaël particulièrement vulnérable aux intempéries violentes. Pour prévenir les inondations des zones habitées, l’agglomération de l’Estérel canalise les cours d’eau dans des bassins écrêteurs de crues depuis longtemps. Aujourd’hui, elle construit un gigantesque barrage dans un petit vallon, au nord de la célèbre station balnéaire.
Biotopes
préservés
Ces ouvrages de rétention peuvent ainsi réguler le début des rivières en furie.
Leur construction prend aussi garde de préserver plusieurs biotopes, important
pour la faune et la flore méditerranéenne. L’agglomération dispose déjà de plusieurs
digues de rétention, mais le changement climatique l’a invité à en construire
davantage.
Crédit image: Agglomération Estérel Côte d'Azur
Les terrassements préparatoires ont commencé l’an dernier.
Le projet en cours aménage une digue de remblais de 190 m de longueur et de 70 m d’épaisseur, pour une hauteur de plus de quinze mètres. Le lac de retenue qu’elle créera aura une capacité de 74 piscines olympiques. Il protégera une zone de 190 ha des caprices de la météo. Les travaux de terrassement ont été lancés en été dernier. Outre le barrage, il est nécessaire de dévier un cours d’eau et d’aménager un nouveau réseau d’évacuation des eaux usées. L’ouvrage comprendra un pertuis de vidange et un évacuateur de crue construit en béton armé.
Une membrane et
des injections de béton
Le barrage proprement de l’Aspé est construit par compactage de matériaux revêtus
d’une géomembrane. Cette couverture installée sur la face amont est ancrée dans
une plinthe en béton armé placée entre la fondation rocheuse et le pied de l’ouvrage.
Ce qui assure une étanchéité complète. Le rocher de fondation est aussi consolidé
par des injections de béton jusqu’à 10 m de profondeur pour éviter le
ruissellement. La rivière retrouvera son cours normal dès la fin des travaux.