Un puzzle de béton et d’acier pour un pont multimodal bordelais

Lancé sur plus d’un demi-kilomètre sur la Garonne, le nouveau pont Simone-Veil cumule la promotion d’un transport multimodal avec les techniques de pose les plus affûtées. Sa pose, qui sera terminée en été prochain, s’est apparentée à un puzzle géant d’acier et de béton.

Crédit image: Bordeaux-Métropole, DR

Le nouveau pont veut rééquilibrer les déplacements dans l’agglomération bordelaise.

Sixième ouvrage à franchir la Garonne à Bordeaux, le pont Simone-Veil apporte une approche multimodale au monde de la construction. Bordeaux-Métropole a ainsi voulu faire cohabiter divers moyens de déplacement sur ce point de passage. Piétons, cyclistes, trams et voitures vont donc se répartir l’espace, au terme d’un chantier titanesque.

Le projet vise à rééquilibrer les déplacements en ville, de part et d’autre du fleuve. Il entend aussi favoriser les échanges entre les différents pôles d’activité de l’agglomération et développer le développement de la gare Saint-Jean. Les deux rives de la Garonne seront aussi remises en valeur.

Forage et chemisage
Le chantier se déroule par étapes. Long de 549 m et large de 44 m, le pont repose sur 8 piles supportée chacune par 4 tubes d’acier remplis de béton armé. La pose des fondations a commencé par un chemisage et des forages jusqu’à 32 m de profondeur dans le lit du fleuve. Un tapis de gabions a pris place autour des tubes pour se prévenir les risques d’érosion. La charpente métallique du tablier a été poussée par tronçon successifs au-dessus de la Garonne.

Le tablier du pont Simone-Veil se compose d’une charpente en acier de 5'800 t supportant une dalle de béton. Les tronçons de poutre, d’une longueur chacun de 35 m et pesant 35 t ont été fabriqués dans le Loiret pour être ensuite acheminés sur place. Leur pose a recouru à un système de treuils poussant la poutraison sur une longueur maximal de 90 m . Il a fallu 24 opérations de ce genre pour relier les deux rives du fleuve.

La dalle de béton recouvrant la charpente du pont a été coulée par pianotage, soit selon une technique répartissant équitablement et progressivement les éléments sur toute la longueur de l’ouvrage pour en garantir la stabilité. Il a été nécessaire de diviser le tablier en deux parties pour cette phase du chantier.

Des esplanades arborées
Le pont sera ouvert à la circulation à l’été prochain. Il a aussi provoqué le réaménagement des rives gauche et droite de la Garonne. Bordeaux-Métropole a ainsi encouragé la création d’esplanades végétalisées et réservées aux piétons et aux cyclistes, avec la plantation de très nombreux arbres.