Un gilet bionique qui décuple les forces
Les exosuits sont des gilets robotisés, conçus par la société californienne Ekso Bionics. La technologie offre un soutien aux épaules et aux bras des travailleurs pour les aider notamment dans des postures d’étirement, lorsqu’ils ont les bras en l’air, ou encore quand ils doivent se baisser et se relever souvent.
Moins de blessure sur les chantiers
Chaque Eksovest coûte environ 5’000 francs et offre aux muscles des bras un soutien jusqu'à 7kg sans avoir besoin d'un moteur ni d'une batterie. Alimenté par des ressorts, le gilet soulage le porteur dès qu’il lève les bras au-dessus de la poitrine. Plus les membres s’élèvent, plus le niveau de soutien se renforce. En plus d'améliorer l'endurance des constructeurs, cette invention devrait également contribuer à réduire le nombre de blessures sur les chantiers de construction. L’introduction du gilet bionique dans le bâtiment fait suite à son utilisation par Ford, dès 2017, auprès de plusieurs de ses employés, après un essai réussi de 16 mois des exosuits dans une usine du Michigan. Durant l’année qui vient de se terminer, 75 travailleurs ont pu expérimenter les costumes dans diverses usines du globe.
L’entreprise automobile Bentley met en test deux des exosuits durant le mois de janvier, sur son site de Crewe. Quant à l’entreprise Willmott Dixon, basé à Cardiff, elle aura été en 2018 la première société britannique de construction à utiliser cette technologie pour le bâtiment.
Chris Townsend, responsable chez Dixon, a déclaré au Daily Telegraph: «Les gars adorent les costumes, leurs réactions ont été extrêmement positives.
Des hommes bioniques
«Les équipes rapportent pouvoir sentir instantanément que le gilet Eksovest leur donne plus de force et de soutien. Ils disent avoir l’impression d’être des hommes bioniques. Même s’il faut quelques minutes pour s’y habituer, le vêtement leur manque s’ils ne le portent pas.» Chris Townsend s'est dit convaincu que les exosquelettes peuvent améliorer l'endurance, la force et diminuer la fatigue. «Les contraintes, parfois extrêmes, liées au travail sont trop facilement acceptées comme faisant simplement partie de la branche de la construction. Nous ne sommes pas très à l’aise avec cette idée, en particulier en 2018, alors qu’une nouvelle technologie comme ce gilet existe. Si des problèmes de fatigue et de blessures peuvent être évités à nos équipes, alors c’est vraiment une bonne chose », conclut-il.