Quatre établissements scolaires fribourgeois touchés par le radon
Les analyses menées dans les écoles fribourgeoises ont parlé. Quatre établissements souffrent des émissions de radon, un gaz radioactif issu de la désintégration de l’uranium présent naturellement dans les sols. Les écoles devront prendre des précautions.
Crédit image: Etat de Fribourg
Le radon s’invite dans les bâtiments depuis le sous-sol.
Le Centre romand de la qualité de l’air intérieur et du radon CROQ’AIR de la Haute école d’ingénierie et d’architecture de Fribourg (HEIA) a mené 267 mesures de radon dans les sous-sols et les rez-de-chaussée des écoles primaires de 23 communes fribourgeoises. Quatre établissements ont révélé des teneurs en gaz supérieures à la valeur limite. Les analyses devront être intensifiées prochainement, indique le canton de Fribourg dans un communiqué.
Le radon est bien connu dans les bâtiments, surtout dans l’arc jurassien, La moyenne des mesures de la teneur de ce gaz se situe à 109 becquerels par mètre cube (Bq/mᶟ). Selon l'Ordonnance fédérale sur la radioprotection, un niveau de référence de 300 Bq/mᶟ s'applique pour la concentration de radon dans les locaux où des personnes séjournent régulièrement durant plusieurs heures par jour.
Pas de risque
immédiat pour la santé
Quatre établissements scolaires fribourgeois fortement fréquentés dépassent en
moyenne cette limite. La concentration de radon peut varier, par exemple entre
le jour et la nuit. Des analyses doivent dès lors être poursuivies sur place
pour évaluer plus précisément si ce dépassement est également confirmé lorsque
le bâtiment est occupé par des élèves et des enseignants. Il n'y a pas de
risque immédiat pour la santé des utilisateurs des locaux concernés, c'est
pourquoi aucune mesure n'est nécessaire dans l'intervalle. Si les analyses
confirment la concentration de radon, les locaux devront être assainis dans un
délai de 10 ans.
Les communes concernées ont été informées des résultats de l’étude et les autres écoles et jardins d’enfants du canton devront réaliser des mesures du radon, en conformité avec la législation fédérale
200 à 300
victimes par an
Selon l’Office fédéral de la santé publique, le radon fait entre 200 et 300
victimes chaque année en Suisse. Il est la principale cause de cancer du poumon
après le tabagisme. Des études ont montré que les risques augmentent avec
l’accroissement de l’exposition moyenne au radon sans qu’il n’existe de seuil
au-dessous duquel l’exposition à ce gaz est sans danger.