Propriétaires immobiliers genevois invités à assainir leurs biens
A Genève, le parc immobilier part de très loin pour opérer sa mue énergétique. Les travaux d’assainissement vont coûter des milliards. Le Conseil d’Etat met la pression sur les propriétaires.
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Par un indicateur de consommation énergétique plus contraignant, le canton de Genève veut déclencher un processus d’assainissement aussi coûteux que nécessaire.
L’assainissement énergétique du parc immobilier genevois est une gageure. Le Conseil d’Etat s’y engage résolument en contraignant les propriétaires des bâtiments les plus énergivores à entamer les travaux sans délai. Il se fonde surtout sur l’adoption du plan climatique cantonal dans les urnes, le 13 février dernier.
Les montants cumulés de ces assainissements vont s’élever à plusieurs milliards, vu que le canton de Genève possédé un riche parc de bâtiments. Les autorités cantonales ont déclenché ce processus en abaissant l’indicateur de consommation d’énergie d’un bâtiment de 800 à 450 MJ par m² et par an. Cette valeur met ainsi hors-normes le 60% des immeubles construits à Genève !
Priorité sur le
renouvelable
Les remèdes pour réduire les émissions de dioxyde de carbone sont connus. Le remplacement
des énergies fossiles par du renouvelable va toucher les 90% du parc immobilier
genevois. Et ce dernier est aussi responsable de la moitié de la consommation
énergétique du canton.
Le Conseil d’Etat préconise un assainissement par étapes. Il estime que 1000 biens immobiliers devront y passer dès cette année, car ils sont les plus gourmands en énergie, rapporte la Tribune de Genève. Le gouvernement se base sur l’indicateur de consommation pour élaborer le calendrier des assainissements jusqu’en 2031. Avec pour but de diminuer les émissions des gaz à effet de serre de 60% d’ici cette date.