Le béton fibré à ultra-performance joue sa carte sur les ponts
L’ingénieur Philippe Menétrey plaide pour le Béton fibré à ultra-performance (Bfup) dans tous les chantiers où son équipe est amenée à intervenir. Ce matériau a un bel avenir dans le renforcement des structures porteuses.
La rénovation de structures porteuses dans le bâtiment intègre parfaitement le recours à du béton fibré à ultra-performance (Bfup). L’ingénieur Philippe Menétrey, directeur de l’institut INGPHI, spécialisé à Lausanne, vient de l’expliquer aux quelques 200 participants à la dernière journée d’information à ce sujet, au Rolex Center de l’EPFL.
Grande résistance
Le Bfup se caractère en effet par sa grande résistance, sa ductilité et sa faible porosité. Philippe Menétrey préconise son application par couches successives sur les ouvrages d’art dont l’état nécessite des soins continus. Notamment lorsque le tablier ou les piles sont corrodées par le temps.
Ponts aux petits soins
L’équipe de l’INGPHI est ainsi intervenue sur divers ponts autoroutiers de Suisse romande, comme celui de la Paudèze ou celui sur la Lapavesson, sur l’autoroute A9. Ou encore sur la passerelle des Sports, à Genève. Chaque fois, le Bfup a été employé à des fins de renforcement. Notamment par la pose de béquilles parallèles, pour remplir à nouveau les caissons laissés vides par le déshabillage du tablier ou pour reformer les piles.
Façades préfabriquées
Le Bfup trouve aussi un débouché dans la construction de bâtiments. Notamment en servant de matériau de base pour des façades préfabriquées. Le Musée national du Qatar a eu recours à cette technique. Ce matériau, employé depuis longtemps, n’a pas dit son dernier mot dans le combat pour le béton du futur. Il peut aussi transformer, et Philippe Menétrey s’est employé à la démontrer, de simples structures porteuses en ouvrages d’art.