Les végétaux baissent jusqu’à 10 degrés
Même la canicule passée, la chaleur persiste en ville. Plutôt que de rajouter des climatisations, planter des végétaux fait gagner jusqu’à 10 degrés, sans polluer.
Si les journées redeviennent vivables, le thermomètre redescend encore peu la nuit, car le béton et le bitume urbains emmagasinent la chaleur en journée et la restituent la nuit. Phénomène connu sous le nom «d’îlots de chaleur urbain». Le phénomène est observé principalement en raison d’un manque de végétation.
Les arbres transpirent beaucoup
D’abord, les arbres font de l’ombre. La terre dans laquelle ils sont plantés recueille et retient les eaux de pluie, apportant une fraîcheur immédiate tout en limitant aussi la surface de bitume accumulatrice de chaleur. À long terme, les arbres aspirent une part du CO2 qui contribue au réchauffement climatique. Mais surtout, les arbres transpirent par leurs feuilles. Un arbre mature peut évaporer jusqu’à 450 litres d’eau! À titre d'illustration, en zone tempérée et s'il ne manque pas d'eau, un hectare de hêtre émet dans l'atmosphère environ 25tonnes de vapeur d'eau par jour.
Sion a mis en place sa stratégie
Sion étant la ville suisse la plus touchée par le réchauffement climatique du fait de sa situation géographique et du foehn qui balaie la vallée du Rhône. Elle a développé un programme pilote initié par la Confédération: le projet AcclimataSion. Il consiste en de multiples actions comme la réalisation d’aménagements (espaces publics et privés), la sensibilisation et l’ancrage dans les outils d’aménagement du territoire. Le Cours Roger, espace souhaité évolutif, a été réaménagé. De fait, 700 érables ont été plantés pour une surface totale de 13’000 m2 aménagée en espaces de détente ayant pour objectif de rafraîchir la ville pendant les fortes chaleurs d’été. « La ville agit comme une pierre ollaire en retenant la chaleur entre ses murs », met en garde Lionel Tudisco, urbaniste à la ville. Le milieu urbain empêche l’air frais d’entrer et les sols imperméables n’absorbent pas l’eau lors des fortes pluies. En Valais, on mise désormais sur la végétalisation, la gestion de l’eau, la porosité des sols et les toitures végétalisées, entre autres.
A une autre échelle, Singapour confirme cette expérience du végétal rafraîchissant en installant 6 m2 de gazon sur toutes les toitures de ses bus. Très résistantes, les succulentes choisies ne sont gourmandes ni en eau ni en sol, ce quiévite d’alourdir les véhicules.