L’hôpital de Saint-Imier chauffé par de l’eau profonde à basse température
La géothermie basse température chauffe désormais l’hôpital et un immeuble communal de Saint-Imier (BE). La commune met ainsi un système de chauffage à distance novateur, tout en recyclant l’eau pompée dans un puits profond.
Crédit image: Ville de Saint-Imier
Les installations de chauffage à distance ont été construites dans les sous-sols de l’hôpital imérien.
Le prochain départ de Moutier vers le canton du Jura réorganise profondément la structure hospitalière de la partie francophone de celui de Berne. Le site de Saint-Imier de l’Hôpital du Jura bernois s’est donc lancé dans un processus de rénovation, et cela concerne aussi son chauffage. La géothermie basse température vient d’y être introduite dans son bâtiment, en étant alimentée via un puits profond ouvert en 2019 à Sonvilier.
Ces travaux consacrent donc la création d’un système de chauffage à distance pour les institutions de santé imériennes. Mais les travaux révèlent la recherche de procédés novateurs pour utiliser au mieux les ressources du sous-sol. Le liquide pompé dans un puits profond n’avait en outre pas une température adéquate pour garantir les conditions sanitaires exigibles pour un réservoir d’eau potable.
De l’eau
potable à la chaufferie
Il a fallu donc trouver un débouché pour ces ressources hydrogéologiques. Le chauffage
à distance est venu suppléer. Le projet a été accepté en votation populaire en
2019, conformément aux dispositions légales du référendum obligatoire dans le
canton de Berne.
Pour 1,4 million de francs, le nouveau système mis en service à fin 2021 va chauffer l’hôpital de Saint-Imier et un immeuble communal. L’eau y arr4ive à une température de 19 degrés. Quatre pompes à chaleur alimentées par du renouvelable la portent à 60 degrés. L’eau résiduelle est refroidie pour être injectée dans le réseau potable.
Ce système relègue le chauffage à gaz de l’hôpital au rang d’installations d’appoint. L’immeuble communal a pu en outre se débarrasser du mazout. Le nouveau système fournira près de 220'000 KWh chaleur, et générera une économie de 580 t de dioxyde de carbone par an. Il pourra se développer auprès d’autres bâtiments par la suite.