Les trains des CFF tirent un trait définitif sur l’atome
Le réseau ferroviaire suisse ne tirait des centrales nucléaires que le 10% de sa consommation d’électricité. Cette toute petite partie sera remplacée par les énergies renouvelables dès le 1er janvier 2025, avec le maintien de la prépondérance de l’hydraulique. Les CFF finalisent leur virage écologique.
Crédit image: Alpiq
Le pompage-turbinage de la centrale de Nant de Drance assure un bel avenir à la production d’énergie de source hydraulique et renouvelable.
La part du nucléaire utilisée pour l’alimentation du réseau ferroviaire était tombée à sa portion congrue en Suisse, et les CFF prennent au début de l’année prochaine un virage 100% renouvelable. Les 10% provenant de l’atome sont désormais revendus sur le marché de l’électricité, alors que les trains vont circuler en Suisse exclusivement à partie de l’énergie hydraulique et d’autres sources écologiques.
Les CFF indiquent dans un communiqué tenir aux principes du développement durable et du respect du climat dans l’exploitation de leurs lignes. Ils se basent sur leurs émissions de dioxyde de carbone (moins de 0,3% du total des gaz à effet de serre en Suisse abstraction faite de la mobilité douce) pour enfoncer le clou. S’il reste encore du chemin à faire pour atteindre le zéro carbone, la compagnie s’est dotée d’un programme de réduction massive, cela jusqu’en 2040.
Une climatisation plus verte
La Suisse et
ses barrages constituent une manne d’électricité inépuisable pour ses trains. A
cet égard, l’ouverture de la nouvelle méga centrale hydroélectrique de Nant de
Drance, à Emosson (VS) a fait franchir un pas décisif vers la transition économiques
des infrastructures du pays. Les CFF y contribuent déjà, notamment en faisant
des économies d’énergie. Ils remplacent aussi les gaz techniques les plus polluants
par des alternatives plus respectueuses du climat. Comme des réfrigérants plus écologiques
pour la climatisation de leurs rames.
D’ici le 1er janvier, il sera plus possible d’alimenter les trains suisses par l’énergie d’origine nucléaire. Ce qui était encore possible par un accord de participation conclue par les CFF dans les années 1970. Les 90% de l’énergie consommée par le réseau ferroviaire provient de la production hydraulique.