Un spécialiste français du recyclage au chevet du port de Beyrouth
Crédit image: Recygroup
Le port de Beyrouth porte encore les plaies béantes des explosions qui l’ont ravagé en août 2020.
Comment gérer des centaines de milliers de tonnes de gravats et de métal pour en faire des matériaux recyclés ? Le Liban, confronté depuis plus d’un an à l’évacuation des déchets issus des explosions ayant ravagé le port de Beyrouth, a fait appel à l’entreprise française Recygroup pour résoudre ce problème. Avec pour souci de créer des boucles d’économie circulaire sur les sites de grandes catastrophes.
Le chantier libanais est gigantesque. Il s’agit de reconstruire le port de la capitale, littéralement soufflé par deux explosions dévastatrices. Recygroup a commencé son action sur place en janvier dernier. Il y a répertorié le volume et la nature des déchets à évacuer dans le but de les trier et les valoriser par leur réemploi.
Lignes de tri
pour des silos
Depuis, la reconstruction du port n’a pas trop avancé. La faute certainement au
fait que le Liban vit la pire crise économique de sa courte histoire. Mais c’est
aussi l’ampleur de la tâche qui appelle les autorités à inviter les meilleurs
spécialistes sur place. En collaboration avec une entreprise du cru, Recygroup
a donc signé un deuxième contrat pour enlever et traiter les grains issus des
silos soufflés par les explosions.
Béton, ferraille, détritus, voitures calcinées, le site du port était dans un état apocalyptique après la catastrophe. Outre le drame humain se pose le souci de traiter au mieux ces débris pour mieux en faire des matériaux écologiques. De nombreux bâtiments se sont aussi effondrés et le volume des dégâts est tout simplement ingérable au Liban.