Les sols analysés du restoroute de La Broye sont propres
Le Service de l’environnement du canton de Fribourg a pu rassurer. Les analyses qu’il a menées sur le site du restoroute de La Broye, près d’Estavayer-le-Lac, montrent les concentrations d'éléments nocifs dans les sols se trouvent en dessous des valeurs habituelles. Pourtant, l’endroit servait par le passé à l'incinération des ordures ménagères.
Crédit image: Etat de Fribourg, Benjamin Ruffieux
Le passé du site du restoroute de La Broye laissait craindre à tort une pollution massive de ses sols.
Sur l’aire autoroutière de La Broye, près d’Estavayer-le-Lac, tout va bien. Les échantillons des sols du site prélevés autour d’une ancienne usine d’incinération d’ordures ménagères, ont détecté des cPCB lors d'un seul prélèvement, mais cela est sans risque pour la santé pour la population. Tous les autres échantillons de concentration en dioxines, furanes et PCB sont en dessous de la valeur indicative, révèle le canton de Fribourg dans un communiqué.
Les résultats de ces analyses ont été comparés avec des échantillons recueillis en ville de Fribourg en 2011 pour vérifier la qualité des sols en milieu urbain. Le site d’Estavayer-le-Lac a été exploité de 1973 à 1979 pour incinérer de 12'000 à 15'000 t de déchets au total. Les autorités fribourgeoises se devaient de rassurer la population et les personnes fréquentant le lieu sur lequel est construit le restoroute.
13 prélèvements
Dans le courant du mois de mai dernier, des analyses ont été menées sur 13
placettes de 100 m² dans un rayon de 600 m autour de l’ancienne unité d'incinération des ordures ménagères d’Estavayer-le-Lac pour détecter l’éventuelle présence de dioxines, furanes et
polychlorobiphényles (PCB). La direction des vents dominants, la hauteur de
l’ancienne cheminée de l’ancien incinérateur, la topographie et l’historique de
l’usage du sol ont défini la localisation de ces prélèvements.
La
Confédération s’en mêle
Les concentrations en dioxines et furanes des 13 échantillons analysés sont
toutes inférieures à la valeur indicative de l’Ordonnance sur la protection des
sols (OSol). Aucun PCB n’a été détecté. Sur recommandation de l’Office fédéral
de l’environnement, des analyses complémentaires de PCB coplanaires ont été
réalisées. Un des échantillons présente une valeur en cPCB supérieure à la
valeur indicative de l’OSol mais inférieure au seuil d’investigation à partir
duquel il peut exister un risque pour la santé. L’origine de ces traces de cPCB
n’a pas pu être identifiée. Elle n’est en tout cas pas liée à l’ancienne usine d’incinération. Compte tenu
de la très faible concentration, les sols peuvent être utilisés sans aucune
restriction, conclut le gouvernement fribourgeois.