Les façades et le toit du Mont-Saint-Michel renforcées par un solide nettoyage
La prolifération d’une espèce de lichen sur les façades et la toiture de l’abbaye du Mont-Saint-Michel, en Normandie, a provoqué d’importants travaux de restauration. Le monument va encore rester sous un impressionnant échafaudage pendant plusieurs mois.
Crédit image: Philippe Chopard
L’échafaudage apporté par hélicoptère à la hauteur de l’Arc de Triomphe, à Paris.
Le joyau architectural de l’abbaye du Mont-Saint-Michel, en Normandie, fait l’objet de toutes les attentions des restaurateurs depuis de longues années. La pandémie n’a pas dissuadé le gouvernement français à s’attaquer à la réfection de la toiture et des façades des bâtiments. Dans une année, les murs imposants de l’abbaye brilleront comme un sou neuf. Cela après trois ans de chantier.
L’endroit est exigu et escarpé. Il a fallu apporter par hélicoptère les éléments nécessaires aux interventions en façade et sur la toiture. Avec, à la clé, un échafaudage haut comme l’Arc de Triomphe à Paris, disposé sur les trois niveaux que compte la partie supérieure de l’abbaye et doté d’un ascenseur. Le chantier s’étend sur 8000 m². Les visiteurs peuvent prendre la dimension du chantier à la fin de leur parcours, en longeant une coursive qui les mène vers la base du monument et ses ruelles.
Murs et
toitures fragilisés
Les murs et la toiture souffrent depuis des années de l’air marin, et ont été
envahis d’une espèce de lichen qui contribue à les déstabiliser et à les fragiliser.
Les infiltrations d’eau y étaient fréquentes et les ardoises du toit, vieilles
de 150 ans, se dégradaient lentement. Les travaux consistent avant tout à nettoyer
le tout, tout en examinant l’état des menuiseries extérieures et des vitraux.
Crédit image: Philippe Chopard
Les façades du bâtiment de l’abbaye ont été fragilisées par la prolifération de plantes diverses.
Tout comme à
Notre-Dame de Paris, ce sont les compagnons qui supervisent ce chantier de restauration
hors-normes. Il s’agit de tenir compte des conditions géologiques particulières
du site, et de la hiérarchisation des bâtiments construits au XIIIᵉ siècle. Le
Mont-Saint-Michel a restauré il y a quelques années la statue de l’archange qui
la coiffe. Il a aussi aménagé un accès permanent par la construction d’un pont.