L’EPFL veut produire de l’électricité à partir d’eau de mer
Dans sa quête de moyens d’approvisionnement énergétique d’origine renouvelable, l’EPFL a pu mettre au point une technique basée sur l’évaporation des eaux de mer. A l’échelle nanométrique, les liquides créent des réactions électriques sous l’action du rayonnement solaire.
Crédit image: Tarique Anwar, EPFL
L’évaporation produit des effets hydrovoltaïques parfaitement exploitables.
La recherche de nouveaux procédés de production d’électricité a conduit l’EPFL à s’intéresser au cycle le plus naturel qui soit, à savoir l’évaporation des eaux des océans. Les scientifiques proposent donc que les techniques de dessalement ne doivent être exclusivement réservées qu’à alimenter le réseau potable. Leur idée est le fruit de plusieurs années d’études basées sur les effets hydroélectriques produits de manière similaire par la photosynthèse.
Infiniment petit,
mais révélateur
La découverte de l’EPFL n’est cependant pas visible à l’œil nu. Les phénomènes
observés sont à l’échelle nanométrique, mais les effets de l’évaporation de l’eau
de mer sont bien présents et continus. Ce sont les phénomènes hydrovoltaïques que
le Laboratoire de nanoscience pour les technologies énergétiques (LNET) d’Ecublens
ont pris le parti d’étudier.
Crédit image: Fila gèn', CC_BY-SA_4.0
L’eau douce ou de mer ont un potentiel énergétique nettement supérieur à celui d’un liquide purifié artificiellement, selon l’EPFL.
Les chercheurs ont ainsi mis au point une technique basée sur l’évaporation de divers échantillons d’eau salée. Leur équilibre chimique peut ainsi être exploité à des fins énergétiques, en se basant sur leur degré de concentration. L’expérience a montré que l’utilisation d’eau du robinet ou de mer était bien plus concluante que celle de liquide purifié artificiellement.
L’eau douce
aussi
L’évaporation de l’eau a lieu de jour comme de nuit. La production hydroélectrique
a donc un très grand avenir, espère l’EPFL. Les chercheurs ont déjà pris langue
avec le Fonds national suisse pour exploiter ce potentiel de production d’énergie
renouvelable et de récupération de chaleur résiduelle. Ils envisagent d’installer
un prototype sur le Léman pour poursuivre leurs investigations. L’énergie
produite ainsi pourrait servir à alimenter les capteurs des connectés, comme
les télévisions intelligentes ou les dispositifs portables de santé ou de
fitness.