L’EPFL plaide pour le recyclage des matériaux composites
Le recyclage des matériaux composites, comme la fibre de verre, est encore balbutiant, mais la recherche progresse. Un travail de bachelor de l’EPFL montre le rapport entre le taux de matériaux réutilisés et leurs propriétés mécaniques. Tout en s’engageant vers une économie durable.
Crédit image: Hawaii Beth, CC_BY-SA_4.0
La fibre de verre est difficilement recyclable. Mais les scientifiques de l’EPFL n’ont pas abandonné l’idée de la réutiliser en conservant ses propriétés mécaniques.
Recycler des matériaux composites n’a rien d’une sinécure. A peine 2% de ces matières passent par une réutilisation actuellement. L’EPFL souhaite développer et commercialiser ces procédés par le biais de l’entreprise suisse Composite Recycling. Une étudiante en bachelor, Bénédicte Lunwen, vient dont de soutenir une première thèse dans ce but.
La production de composites consomme beaucoup d’énergie et repose souvent sur des ressources non renouvelables, rappelle l’EPFL dans un communiqué. Facteur aggravant pour l’écologie, ils sont formés de deux ou plusieurs matériaux distincts. Leur recyclage demande un équipement spécialisé, un personnel hautement qualifié et beaucoup de chaleur.
Une question de
proportions
Composite Recycling est pionnière en Suisse dans le domaine de la réutilisation
de matériaux composites. Le travail de bachelor de Bénédicte Lunwen a étudié
les propriétés mécaniques de la fibre de verre dans ce processus de recyclage.
En fabriquant de nouveaux échantillons avec 50% ou 100% de fibres de verre
recyclée, l’étudiante a mis en évidence les effets sur leurs propriétés
mécaniques. La fabrication de composites de qualité dépend donc de ce taux de
recyclage, a-t-elle constaté.
Chaleur produite
en circuit fermé
Composite Recycling peut donc mieux sélectionner les meilleurs composites en
vue de leur recyclage. Si ce dernier est complet, les propriétés mécaniques du
matériau sont davantage compromises, a pourtant constaté l’étudiante dans ses
recherches. Toutefois, les résines obtenues par ce processus fournissent aussi le
combustible servant à la production de la chaleur nécessaire à la séparation
des matériaux. Un pas de plus vers l’économie durable, conclut l’EPFL.