L’EPFL renforce un blindage de béton par du polyéthylène
Le dispositif confiné de recherche sur les plasmas de l’EPFL avait mal à son blindage d’origine. Il n’a fallu que sept mois de travaux pour que dernier soit renforcé pour arrêter les particules émises lors des expériences. Pour cela, du polyéthylène est venu en partie remplacer les protections en béton.
Crédit image: EPFL, Nadia Barth
Le Swiss Plasma Center peut poursuivre ses travaux en protégeant mieux son personnel de recherche contre le rayonnement de particules nocives.
A la pointe de la recherche mondiale sur la fusion, le Swiss Plasma Center de l’EPFL a dû renforcer la sécurité de son bâtiment pour poursuivre ses travaux. En quelques mois, il a pu améliorer l’efficacité de son espace expérimental confiné, appelé Tokamak, par le renforcement de son blindage. Plus de 220 t de plaques de polyéthylène sont venues épauler la protection en béton de ses installations ouvertes en 1992 sur le campus d’Ecublens (VD). Avec pour avantage de lutter contre le rayonnement des neutrons générés par les expériences scientifiques.
Enveloppe
reconstruite
Cette transformation a combiné les capacités opérationnelles de la direction de
l’EPFL avec la recherche scientifique. Elle a consisté à reconstruire l’enveloppe
du tokamak, dispositif expérimental de confinement magnétique explorant la physique
des plasmas. Elle aussi permis la recherche de nouveaux matériaux de blindage.
Une plaque de polyéthylène de 20 cm d’épaisseur a en effet les mêmes
propriétés que 50 cm de béton.
Entre béton recyclé
et plaques
Les travaux d’adaptation des installations, menés avec un institut de
Ljubljana, en Slovénie, ont duré sept mois. Le nouveau blindage du tokamak se compose
de blocs de béton recyclé sur les trois premiers mètres des murs existants. Il
est complété par une ceinture de plaques de polyéthylène de 20 cm d’épaisseur
et en toiture, d’une couverture en béton. L’ensemble est surmonté d’un toit démontable,
également en polyéthylène et épais de 35 cm. Les portes de polyéthylène
boré ont une épaisseur de 35 cm. Une série de tests a montré un blindage
parfait.
L’EPFL précise que c’est la première fois que le polyéthylène est utilisé à une aussi vaste échelle dans la construction. Même si c’est pour une coque comprenant une chambre à vide de forme très allongée et chauffée par deux systèmes neutres d’une puissent de 1 MW chacun. Les neutrons et les photons dégagés lors des expériences en sont mieux arrêtés. L’ancien blindage en béton baryte ne pouvait en effet plus satisfaire les chercheurs.