L’Empa quadrille Zurich pour réduire les émissions de gaz à effet de serre
Pour atteindre leurs objectifs climatiques, les villes ont besoin de modéliser leurs mesures de leurs émissions de gaz à effet de serre. Le Laboratoire fédéral de recherches sur les matériaux collecte les données de 60 sites en ville de Zurich les interpréter de manière scientifique et rigoureuse. La cité pourra ainsi viser le zéro carbone en 2040.
Crédit image: Pekka Pelkonen, ICOS RI
Sur le toit d'un immeuble de grande hauteur à Hardau, des mesures de haute précision enregistrent la concentration de divers gaz à effet de serre et leurs flux complexes au-dessus de la ville, dans le cadre de l'approche multimodale du projet européen « ICOS ».
Le Laboratoire fédéral de recherches sur les matériaux (Empa) cherche à modéliser les émissions de gaz à effet de serre dans le cadre d’un programme de mesures à l’échelle européenne. La ville de Zurich vient d’être choisie comme cobaye pour atteindre un bilan carbone nul en 2040. Il s’agit non seulement de mesurer les émissions, mais aussi de se doter des moyens nécessaires à la réalisation de cet objectif dans les temps.
Un terreau déjà
fertile
L’Empa n’a pas choisi Zurich par hasard. La cité possède déjà des données d’une
très grande qualité et dispose même d’un jumeau numérique, expliquent les chercheurs
de Dübendorf. Comme dans toute la Suisse, elle offre déjà un réseau de mesures
de la teneur de dioxyde de carbone dans l’air.
L’Empa a donc choisi une soixantaine de sites de mesure répartis dans toute l’agglomération zurichoise. De petits appareils bon marché disposés sur les réverbères, les arbres, les antennes de téléphonie permettent un quadrillage précis du milieu urbain. L’Université de Bâle a même fait poser une installation de mesures sur le toit d’une tour pour étendre les sondages à tous les gaz à effet de serre, méthane et protoxyde d’azote compris, pour mieux comprendre leurs flux au-dessus de la ville.
La météo aussi
prise en compte
L’Empa intègre dans son projet toutes les émissions des bâtiments et de la végétation.
Ses chercheurs analysent aussi les conséquences de la météo. Les modèles montrent
les quantités d’émissions depuis l’ensemble de la ville jusqu’à un bâtiment pris
individuellement. Cela leur a permis d’établir la consommation énergétique
réelle de Zurich pour une période donnée.
L’observation de la pollution de l’atmosphère zurichoise se poursuivra l’année prochain. Les données récoltées et modélisées serviront à affiner les programmes de décarbonation engagés par les villes tests.