Le Valais veut agir sur le chauffage pour assainir ses bâtiments
Avec un parc immobilier largement construit avant 1980, le potentiel d’économie énergétique est énorme en Valais. Le canton renforce ainsi sa législation pour assainir les bâtiments, en agissant sur les systèmes de chauffage.
Crédit image: Leo-setä, flickr, CC BY-SA 2.0
Le chauffage des résidences secondaires valaisannes devra pouvoir être enclenché à distance d’ici 5 ans.
La lutte contre le réchauffement climatique lance un formidable défi en Valais. Le parc immobilier doit être assaini, les chauffages doivent abandonner le recours aux combustibles fossiles et le renouvelable doit être encouragé. Par le biais d’une nouvelle loi, le Conseil d’Etat se fixe donc le double objectif de réduire d’ici 2035 la consommation d’énergie et d’électricité, respectivement de 43 et de 13%.
Le Valais n’entend pas prendre de mesures contraignantes pour l’assainissement énergétique de ses bâtiments. Toutefois, le parc immobilier contribue à la demande de baisse de consommation énergétique recherchée à raison de 40%. Et 65% des chauffages concernés sont encore au mazout et au gaz, explique le canton dans un communiqué.
Isolation
encore insuffisante
L’assainissement énergétique des bâtiments valais représente un total de 115'000
constructions. Près des deux tiers d’entre elles ont été bâties avant 1980 et
ne sont en général pas isolées suffisamment. Le potentiel d’économies est donc
énorme. De plus, près de 30% du parc immobilier est encore chauffé à l’électricité.
La nouvelle Loi valaisanne sur l’énergie détaille donc un train de mesures. Comme l’abandon des chauffages électriques centraux au profit d’installations utilisant les énergies renouvelables d’ici 15 ans. La rénovation des immeubles doit tenir compte de cette évolution, indique encore le gouvernement valaisan. Pour les résidences secondaires, il est aussi recommandé d’installer d’ici 5 ans une commande à distance pour la mise en marche du chauffage.
Le Valais subventionne déjà largement la transition énergétique vers le renouvelable. Sa nouvelle loi garantit ces aides financières au moins jusqu’en 2030. Avec un impact financier net de 6 millions de francs.