Confinement: baisse impressionnante du bruit
Le confinement partiel ou total mis en œuvre pour lutter contre l’épidémie de Covid-19 a fortement ralenti l’activité urbaine. Bruitparif, le centre qui évalue l’environnement sonore en région parisienne, vient de publier une analyse sur les effets du confinement puis du déconfinement en région parisienne. Impressionnant!
L’étude de Bruitparif, réalisée sur une durée de quinze semaines entre le 16 mars et le 28 juin, a analysé les mesures de 69 stations, disséminées à proximité des artères passantes, voies ferrées et aéroports, mais aussi dans huit quartiers animés de Paris. Les résultats sont spectaculaires!
Energie sonore divisée par quatre
Le bruit routier, sur des artères parisiennes passantes et le long de plusieurs autoroutes, a diminué en moyenne de 74 % pendant les huit semaines de confinement, ce qui équivaut à – 5,9 dB(A). Une baisse encore plus significative le week-end et la nuit. Les grandes artères situées dans Paris intra-muros ont bénéficié d’une baisse encore plus marquée, de l’ordre de 7 dB(A). Pour mémoire, une augmentation de 3 dB correspond à une énergie sonore multipliée par deux
Aéroports silencieux
Concernant les autres moyens de transport, le bruit lié à l’activité ferroviaire a diminué de 71 % en moyenne, soit – 5,3 dB(A). Quant au bruit relevé aux abords des aéroports parisiens, il s’est effondré de façon drastique, jusqu’à – 30 dB(A) certaines semaines! Il faut dire que le trafic aérien a littéralement fondu de l’ordre de 85 à 90 %, ce qui a entraîné la fermeture de l’aéroport d’Orly pendant plusieurs semaines.
La mise à l’arrêt de certains grands chantiers a également permis aux riverains de bénéficier d’un environnement sonore apaisé, avec une diminution pouvant atteindre 20 dB(A) pendant un à deux mois. Les quartiers animés ont profité d’une diminution de 6 à 20 dB(A), en raison de la fermeture des cafés et restaurants.
Hausse des plaintes pour tapage en Suisse!
En Suisse aussi, ce retour au calme imposé par un semi-confinement, s’est également fait ressentir. Les bruits de la nature étaient à nouveau perceptibles. Avec paradoxalement, dans plusieurs cantons, une augmentation des plaintes pour tapage nocturne, mais aussi pour les bruits du quotidien. A Genève par exemple, la police cantonale a comptabilisé une centaine d'interventions en plus par semaine, par rapport à la même période l'année passée.