Le château de Grandson valorise les tailleurs de pierre par la vidéo
Le château de Grandson (VD) met en valeur les techniques de taille de la pierre dans le cadre de son important chantier de restauration. Une équipe a donc filmé le travail des artisans chargés de réhabiliter les éléments de grès, de molasse et de calcaire de la forteresse médiévale. Un premier clip est en ligne.
Crédit image: Pierre-Yves Massot, Château de Grandson
Piet Baeriswyl, le tailleur de pierre, indique que son travail d’artisan est d’autant plus valable qu’il ne se remarque pas d’emblée.
Restaurer un château médiéval aussi imposant que celui de Grandson (VD) fait appel à toutes sortes de corps de métier. Le chantier démarré il y a plus d’une décennie trouvera son épilogue en 2026, date du 550e anniversaire de la célèbre bataille entre Suisses et Bourguignons, et le travail accompli permet déjà de mettre plusieurs savoir-faire en évidence. Donc celui des tailleurs de pierre, engagés en utilisant des techniques ancestrales.
L’ensemble des étapes de la restauration de la forteresse savoyarde a été filmé et documenté par un cinéaste et un photographe. Ces derniers présentent leur travail dès le 15 juin, au cours d’une série de reportages réalisés sur place. Chaque vidéo présentera les techniques utilisées à la période médiévale et la manière contemporaine de les restituer.
Matériaux très
divers
Les tailleurs de pierre ont dû faire face à de multitudes de défis pour
chercher à remplacer courtines, murs et autres escaliers du château. En particulier,
les matériaux d’origine sont très divers, entre grès coquillier, molasse et
calcaire jaune. Le remplacement des anciens matériaux par des éléments neufs
représentent le défi le plus important, expliquent-ils. Avec pour récompense le
fait que les visiteurs du château ne remarquent pas d’emblée l’empreinte des
travaux réalisés.
Le château de Grandson n’avait plus accueilli de travaux de restauration depuis plus d’un siècle. Racheté par une fondation alémanique, il a déjà pu rafraîchir son enveloppe massive en employant les techniques médiévales de maçonnerie. Une nouvelle muséographie doit y prendre place dès 2026, avec notamment la mise en valeur de ses anciens celliers.