Le canton de Berne se mobilise contre les crues de l’Aar
Devant les crues récurrentes dans les quartiers historiques de la Ville fédérales, le canton de Berne ne veut plus se satisfaire de mesures réparatrices. Il souhaite engager plus de 30 millions pour étudier le renforcement de la protection des habitations construites sur les berges de la rivière.

Crédit image: Joachim Kohler, CC_BY-SA_4.0
L’Aar n’est pas encore totalement domestiquée en ville.
L’Aar s’écoule paisiblement la plupart du temps en ville de Berne, mais la protection des habitations et des berges de la rivière n’a rien d’une sinécure. Depuis des décennies, le canton réfléchit à diverses mesures, mais franchit un nouveau pas en voulant consacrer plus de 32 millions à les étudier. A terme, ce sont d’importants travaux d’une valeur de 150 millions de francs qui pourront être engagés en faveur des quartiers historiques de la capitale fédérale.
Nombreux travaux
déjà effectués
Jamais l’Aar n’aura été autant scrutée, que ce soit en ville où tout au long de
son parcours bernois. Le canton a réalisé de nombreux travaux de protection contre
les crues, mais cela ne se révèle pas encore suffisant. Il faut dire que le bassin
de la rivière abrite l’une des plus importantes zones de la place économique
suisse. La Confédération veille à contrôler les humeurs de la rivière depuis
plus de 150 ans.
Une base d’évaluation
des risques
Tout cela repose sur des études scientifiques, proposant une base homogène pour
évaluer le danger d’inondations ou de dégâts aux immeubles construits au fil de
l’eau. L’Office fédéral de l’environnement a ainsi analysé récemment cinq sites
au bord de l’Aar, en tenant compte des crues décennales, comme celle de mai
2015, et de phénomènes plus rares. Malgré une abondante documentation
numérique, le canton de Berne souhaite affiner les résultats en vue de la mise
en œuvre de nouvelles mesures de protection.
Ecoulement
encore insuffisant
Le Conseil exécutif bernois veut surtout préserver les quartiers historiques de
la ville de Berne situés au bord de la rivière. De nombreux immeubles ont en
effet été endommagés lors des crues de 1999 et 2005. Les capacités d’écoulement
des eaux de l’Aar sont encore insuffisantes, précise le canton. Le
réchauffement climatique montre que les risques d’inondations se sont accrus ces
dernières années. Et ce n’est pas le Valais qui le contredira.