Le ballast routier combiné avec de la ficelle pour se passer de bitume
Un revêtement routier sans bitume ? Le Laboratoire zurichois de recherches sur les matériaux est en train d’y penser en développant un procédé de fabrication robotisé. Celui- ci combine le ballast avec de la ficelle tressée.
Ce qui peut paraître comme la réalisation d’une œuvre d’art contemporain est en fait une opération de recherche scientifique. La Laboratoire zurichois de recherches sur les matériaux propose ainsi un procédé robotisé de fabrication d’un revêtement routier entièrement recyclable par la suite. L’apport d’un robot, largement répandu dans le bâtiment, trouvera ainsi un nouveau débouché dans la construction routière.
Le procédé est presque désarmant. Le ballast est empilé avec de la ficelle tressée, complétement sans ciment. Des tests en laboratoire ont montré que des stèles de matériaux de 80 cm de haut et de 33 cm de diamètre pouvaient résister à une charge de 20 t. L’asphalte des routes pourrait ainsi se passer de bitume.
Le nouveau revêtement ainsi obtenu est ainsi plus stable et plus solide. Il est en effet démontré que le bitume est responsable des fissures et des déformations de l’asphalte. Le supprimer ouvre ainsi de nouvelles perspectives dans la construction routière et le recyclage des matériaux.
Les chercheurs de l’Empa doivent encore établir comment produire ce nouveau type de revêtement routier. L’emploi de diverses sortes de roche est envisagé. Ils vont prochainement procéder à une batterie de tests mécaniques et dynamiques.
Tout est modélisé sur ordinateur. Cela devrait permettre de révéler le déplacement des pierres individuelles et des forces de traction qui s’exercent sur le fil. Le résultat des tests permettra d’évaluer si le nouveau revêtement est avantageusement recyclable.