L’Aar davantage turbinée pour faire face aux risques de pénurie électrique
Via sa société Hydro Aare AG, le groupe Alpiq produit cet hiver 8 GWh d‘électricité supplémentaire pour faire face aux risques de pénurie. Les deux centrales soleuroises de Goesgen et de Ruppoldingen turbinent les eaux de l’Aar de manière plus soutenue jusqu’en avril prochain.
Crédit image: Alpiq
A Goesgen, le débit résiduel de l’Aar au sortir des installations hydroélectriques a été réduit d’un tiers.
La consolidation de l’approvisionnement en électricité de la Suisse ne passe pas forcément par la construction de nouvelles centrales. Le groupe Alpiq vient de décider d’exploiter plus intensément ses installations au fil de l’Aar, à Goesgen et à Ruppoldingen (SO). Ce turbinage supplémentaire qui en découle sera maintenu jusqu’en avril.
Crédit image: Alpiq
A Ruppoldingen, la centrale produit de manière plus régulière, notamment par la hausse de la chute et un niveau constant de la retenue d’eau.
Concrètement, la société Alpiq Hydro Aare AG a réduit le débit de la rivière en aval de la retenue de Winznau. Ce dernier est passé de 15 à 10 mᶟ par seconde. Ces débits résiduels sont en temps ordinaire échelonnés selon les saisons. La réduction du débit est acceptable, selon le Conseil fédéral, car elle n’a pas un trop fort impact environnemental.
Production plus régulière
La centrale
électrique de Goesgen, située au fil de l’eau, produit ainsi 4 GWh d’électricité
supplémentaire. Ce qui correspond à 1% de ses capacités. Il en sera de même
pour son homologue de Ruppoldingen. Là, Alpiq a obtenu du Conseil fédéral l’autorisation
de suspendre son régime de retenue variable selon les saisons au profit d’une
exploitation plus intense. En amont, l’altitude de la retenue sera constante. La
hauteur de chute sera augmentée de quelques décimètres pour produire davantage
d’électricité. Soit une hausse de 3,5 % de la production annuelle de la
centrale.
Ces deux mesures temporaires permettront à Alpiq Hydro Aare AG de mettre 8 GWh supplémentaires sur le marché. Ce qui correspond à la consommation annuelle de 2000 ménages. Comme le conclut le groupe dans un communiqué, l’hydroélectricité apporte aussi sa contribution à la lutte contre la pénurie d’énergie.