La tour des sciences de Bâle laisse entrer la lumière dans ses laboratoires
Le nouveau bâtiment de la Faculté des sciences de l’Université de Bâle cache bien les techniques qui ont présidé à sa construction. Ses façades laissent largement entrer la lumière naturelle dans les laboratoires et la structure est dépourvue d’appuis d’étage.
Crédit image: Daisuke Hirabayashi
La tour du "Biozentrum" domine le paysage urbain bâlois.
Bâle construit en hauteur, et la Faculté des sciences de son Université n’est pas en reste. Le nouvel immeuble « Biozentrum » en impose avec ses 19 étages et ses 23400 m² d’espace utilisable. Mais au-delà de l’architecture contemporaine de ce nouveau bâtiment se profile de nouvelles pistes d’isolation des façades, en accord avec la vocation scientifique des locaux.
L’enveloppe du bâtiment a donc été conçue pour offrir un maximum de lumière naturelle à l’intérieur des locaux. Cela même dans les salles blanches qui sont normalement éclairées artificiellement. Le maître d’ouvrage a eu recours à l’insertion de lamelles verticales entre les vitres intérieures et extérieures. Ces dernières sont commandées pour s’orienter en fonction de l’axe du rayonnement du soleil.
Puits à la
place d’appuis
La structure recourt aussi à de nouveaux procédés de construction. Elle se
passe des appuis d’étage, dans les cages d’escaliers et les murs porteurs. Le
contreventement du bâtiment est assuré par des puits en forme de H le long de
son enveloppe. Ces puits forment ainsi une dalle murale rigide munie de vastes
éléments vitrés.
Le Biozentrum de Bâle offre ainsi des locaux et des laboratoires pour 400 chercheurs et 900 étudiants. Œuvre du Butreau d’architectes zurichois Ilg Santer, il est un élément fondateur d’un nouveau campus des sciences de la vie au cœur de la cité rhénane. Le bâtiment surplombe son voisinage et se distingue par sa forme rectangulaire simple en apparence, quoique remplie d’audaces techniques.