La restauration de Notre-Dame de Paris fait des émules à Neuchâtel
Les techniques de restauration de Notre-Dame de Paris se retrouvent dans la transformation du beffroi du temple médiéval de Saint-Blaise (NE). La structure de métal a laissé sa place au bois, et plus précisément au chêne, assemblé selon les principes du compagnonnage.
Crédit image: Philippe Chopard
Le clocher est désormais doté d’un beffroi de chêne.
Nous ne sommes pas à Notre-Dame de Paris, mais les techniques de restauration du beffroi du temple de Saint-Blaise (NE) font aussi appel au savoir-faire des artisans d’antan. Une menuiserie de Cornaux s’est donc attelée à transformer l’ancienne structure métallique supportant les cloches de l’édifice par un assemblage de poutres en bois. Le parallèle entre les travaux de la cathédrale parisienne est même renforcé par l’utilisation de chêne sur les deux chantiers !
L’Office cantonal neuchâtelois d’archéologie et du patrimoine a imposé cette transformation. Il s’agissait de retrouver le beffroi d’origine pour un lieu de culte pour la première fois attesté au XIe siècle. Le temple est actuellement en voie de restauration, pour être revalorisé au centre du village des bords du lac de Neuchâtel.
Assemblage à la
casquette
Les parallèles avec le chantier de Notre-Dame de Paris sont nombreux. La restauration
du beffroi de Saint-Blaise fait aussi appel au compagnonnage, révèle Arcinfo.
Un compagnon menuisier a été à l’œuvre à la casquette, c’est-à-dire par petites
touches, élément par élément. Le bois provient aussi de la seule scierie
jurassienne qui a participé au chantier parisien. L’assemblage créé en atelier a
réintégré le clocher au moyen d’une autogrue.
Crédit image: Philippe Chopard
Le temple de Saint-Blaise a subi un assainissement hygrométrique complet.
La maçonnerie du temple de Saint-Blaise a subi un assainissement hygrométrique. Les eaux pluviales sont désormais évacuées dans un collecteur communal au lieu de s’infiltrer dans la structure du bâtiment. Les pieds de façades ont été drainés et protégés par la pose de gravier, pour permettre une meilleure diffusion de l’humidité. Les corniches de la toiture ont été restaurées et la pierre jaune des façades traitée. Cela faisait plus de 60 ans que l’édifice n’avait pas subi une telle cure de jouvence.