Les portes du baptistère de Florence restaurées grâce au numérique
Les bronzes des portes du baptistère de Florence ont retrouvé leur éclat doré d’origine grâce aux techniques de numérisation 3D d’une société luxembourgeoise. Les répliques ainsi créées font gagner du temps.
Restaurer des joyaux de l’architecture médiévale, c’est bien. En numériser les étapes, c’est encore mieux. Les bronzes de Pisano des portes du baptistère de Florence, en Italie, ont ainsi passé par la case du scanner en trois dimensions pour en restituer l’éclat d’origine. Une fois replacés, les 28 panneaux des battants témoignent ainsi du génie des constructeurs du XIVᵉ siècle, au temps des plus grands bâtisseurs de la Renaissance italienne. En plus de représenter 20 scènes de la vie de Saint Jean-Baptiste.
Il a fallu quatre ans pour restaurer les portes du baptistère de Florence. Après leur démontage complet en atelier, les bronzes qui les composent ont été patiemment polis pour retrouver leur éclat. Après la finition, des acides ont été soigneusement versés sur la surface de chaque panneau pour oxyder naturellement le métal et donner un aspect ancien et authentique à chacune des portes.
De l’image au moule en silicone
Ce travail de très haute voltige n’aurait pas été possible sans l’apport de la numérisation 3D, assurés par une société luxembourgeoise. Les modèles ont commencé à être imprimés en panneaux positifs de 50 cm de côté. Une fois prêts, ils ont passé par une fonderie qui les a reproduits en négatif en employant de la silicone. Ces moules négatifs ont enfin servi à mouler les reproductions finales à la cire perdue.
La numérisation 3D fait ainsi avancer à cas de géant les techniques de restauration de biens culturels d’exception. Les répliques ainsi créées peuvent aussi trouver de nouvelles utilisations dans les musées. A noter que le travail de numérisation fait à Florence n’a pris que dix jours. Soit rien par rapport à la durée des techniques de restauration plus traditionnelles.