La géothermie suisse veut fournir un quart des besoins en chauffage d’ici 2050
La Fédération Géothermie suisse entend bien fournir le quart des besoins énergétiques de la Suisse d’ici 2050, soit 17 térawattheures par an. Elle souhaite que le sous-sol profond du pays soit davantage exploré pour réduire les émissions de CO2.
Crédit image: Geothermalressources.ch
Les besoins énergétiques de la Suisse ne feront que croître, et la géothermie veut en assumer sa part.
Les perspectives énergétiques à l’horizon 2050 et la lutte contre les émissions de dioxyde de carbone relancent les intérêts de la géothermie en Suisse. Les forages se font de plus en plus nombreux en Suisse romande, pour fournir de la chaleur aux habitations. Avec les besoins de la population, ce moyen de produite du chauffage est donc de plus en plus adopté.
En Suisse romande en particulier, les projets de chauffage par géothermie sont légion. Que ce soit pour le nouveau quartier d’Adret-Pont-Rouge, à Genève, ou pour le futur éco quartier des Plaines-du-Loup, à Lausanne, par exemple. Les forages qui viennent d’être menés sur les hauts de la capitale vaudoise permettront de chauffer des futurs appartements prévus pour une population de 12000 habitants.
Local, écologique et économique
C’est dire si la Fédération Géothermie Suisse a le vent en poupe. Elle estime dans un communiqué que les besoins en chaleur de la population suisse s’élèveront à 70 térawattheures en 2050. Un quart de cette énergie peut être fournie depuis le sol. Cela de manière locale, économique et peu encombrante.
Les calculs faits par une société zurichoise indiquent que l’approvisionnement énergétique par géothermie permettra d’économiser 4,5 millions de tonnes de CO2 par an d’ici 2050. Les sondes posées en 2019 fournissent une grande partie de l’approvisionnement. La production pourra être facilement doublée dans les prochaines années.
Les Chambres fédérales accompagnent le mouvement en souhaitant que la Suisse comble son retard en matière de géothermie profonde. Le groupe PLR vient de déposer une motion allant dans ce sens, arguant que le sous-sol de notre pays devient un mystère à partir d’une profondeur de 1000 m. Assez pour lancer un programme d’exploration.