La dépollution d’anciens sites industriels, une priorité valaisanne
Les sous-sols valaisans sont contaminés en huit endroits par des substances provenant de l’activité industrielle. Certains, comme à Gamsenried, sont connus et d‘autres moins. Le canton fait de leur dépollution une priorité. Il en va de l’avenir des écosystèmes de la Vallée du Rhône.
Crédit image: AefU
L’ancienne décharge de Gamsenried et son mercure ont révélé un mal plus profond et plus général.
Le canton du Valais n’en finit plus de tirer un trait sur les nuisances de son riche passé industriel, notamment dans la Vallée du Rhône. Si les sites de l’ancienne décharge de Lonza à Gamsenried ou de la raffinerie de Collombey sont bien connus, il en existe d’autres qui mobilisent les attentions des experts en dépollution. Le Conseil d’Etat vient de fixer ses priorités pour protéger les sols du canton, et en particulier ses eaux souterraines.
L’ancienne décharge de Gamsenried, près de Viège, reste au centre des travaux de protection de la vallée du Rhône contre les effets des produits qui y ont été déposés durant des décennies d’exploitation industrielle. Le chantier de l’assainissement a débuté il y a plusieurs mois, et promet des travaux de longue haleine.
Différentes
substances incriminées
Le canton a ainsi marqué huit sites pollués sur son territoire. Avec
Gamsenried, les industries de Collombey, Evionnaz, Monthey, Sierre et Viège sont
particulièrement concernées. Dans une moindre mesure, le centre d’instruction
de la protection civile de Grône est aussi responsable des risques de contamination
du sous-sol. Les rejets de substances per- et polyfluoroalkylés (PFAS), de
mercure ou de perchloroétylène.
Les PFAS, souligne le canton du Valais dans un communiqué, s’accumulent dans la chair des poissons par dissémination dans les eaux. Ils se retrouvent aussi dans les sols et les végétaux. Le problème est mondial, et le Valais entend aussi apporter sa solution. Il a déjà extrait 60'000 t de matériaux pollués depuis le centre d’exercice des pompiers de Viège pour les traiter en Autriche. Dès mi-2023, une opération semblable sera menée à Collombey, sur le site de l’ancienne raffinerie.