La Chaux-de-Fonds doit déjà rénover trois bâtiments de sécurité presque neufs
Les trois bâtiments abritant la police cantonale neuchâteloise et les pompiers de La Chaux-de-Fonds (NE) doivent être assainis à peine 17 ans après avoir été inaugurés. La rigueur du climat et plusieurs défauts de construction rendent ces travaux nécessaires. La ville et le canton en supporteront les coûts.
Crédit image: Etat de Neuchâtel
L’isolation périphérique des façades, choisie à l’époque de la construction du complexe, s’est révélée totalement inadaptée aux rigueurs du climat chaux-de-fonnier.
C’est un peu la soupe à la grimace à La Chaux-de-Fonds (NE). Les trois bâtiments abritant les services de la police cantonale et les pompiers de la ville (Sispol) présentent des défauts 17 ans après avoir été construits et inaugurés. Les autorités de la Ville doivent se résoudre, bon gré mal gré, à injecter la moitié des 4 millions nécessaires à leur assainissement et le maintien de son label Minergie. Elles s’exécuteront non sans avoir quelque peu pesté.
La Ville se préoccupe surtout du label énergétique de Sispol et entend l’améliorer par l’installation d’une centrale solaire photovoltaïque de 375 m² en toiture. Celle-ci produira la moitié de l’électricité nécessaire à l’exploitation de ces bâtiments. A quelque chose malheur est bon ! Les travaux d’assainissement à réaliser lui fournissent le mobile de cette amélioration énergétique.
Litiges encore
patents
Il n’en reste pas moins que de nombreux dysfonctionnements ont été constaté sur
l’enveloppe. Les entreprises qui ont travaillé sur le chantier entre 2002 et
2004, ainsi que le maître d’ouvrage, ont été en partie dégagées de toute
responsabilité. Quelques litiges restent encore en cours de traitement…
Les analyses statiques et physiques ont montré que le mur de soutènement nord du complexe présente un grave défaut de construction. L’humidité s’infiltre en sous-sol, notamment au niveau des salles d’interrogatoire de la police. Les cloisons non porteuses, en brique et en plâtre, sont fissurées en maints endroits. L’humidité remonte par les pieds des façades en isolation périphérique. Les joints et crépis autour des fenêtres se dégradent et les portes coulissantes ne fonctionnent plus à satisfaction.
Vitrages à
remplacer
L’assainissement des trois bâtiments est donc nécessaire, en particulier pour
éviter qu’ils ne perdent sa certification énergétique. Il faudra en particulier
remplacer plusieurs vitrages et poser des modules opaques au niveau du troisième
étage. Les façades du socle du complexe doivent encore complètement être remises
en état. Tous ces travaux, qui seront menés sur deux ans, viseront aussi à
améliorer le confort à l’intérieur des locaux.