Du verre broyé pour reconstruire deux ponts routiers québécois
Le verre broyé et recyclé peut aussi contribuer à reconstruire des ponts. Des ingénieurs québécois ont intégré ce matériau dans le béton de deux nouveaux ouvrages d’art, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le génie civil. Les deux ponts routiers proposent aussi un design plus élégant.
Crédit image: DR, Stéphane Brugger
Ces deux ponts routiers n’oublient pas de sécuriser la circulation piétonnière.
Le recyclage des matériaux concerne aussi le génie civil. Les ingénieurs chargés de reconstruire les deux ponts routiers de l’Ile des Sœurs, à Montréal, ont ainsi choisi d’intégrer le verre broyé dans le génie civil en le mélangeant avec du béton coulé. Les effets environnementaux ne se sont pas fait attendre, puisque les nouveaux ouvrages émettent 40% de moins de gaz d’effets de serre.
Piétons sécurisés
L’esthétique des nouveaux ponts a permis d’éliminer les glissières de sécurité
en tôle ondulée galvanisée et de créer un espace de sécurité de plus de
4 m. Les deux ponts concernés, construits dans les années 1960, avaient
bien besoin de cela, puisque les piétons qui le traversaient ne disposaient pas
d’assez d’espace.
Un aménagement
illuminé
La reconstruction de ces ouvrages longs de 37 m chacun a donc combiné sécurité
et architecture. Un terre-plein a été aménagés entre les deux ponts. Deux arches
circulaires délimitent la zone piétonnière et offre un aménagement paysager agrémenté
d’un sentier illuminé par des LED. La traversée des piétons sous les ponts est
donc davantage sécurisée.
Crédit image: DR, Stephane Brugger
La couleur plus claire des ouvrages est tirée d'une proportion non négligeable de pouzzolane.
Les matériaux utilisés pour la reconstruction des ouvrages incluent de la pouzzolane de verre broyé et recyclé. Celle-ci est coulée dans le béton sur les lieux du chantier. Les ponts ont ainsi une couleur plus claire, ou moins brute que celle des granulats traditionnels. L’ajout de barres d’acier inoxydable portent leur durée de vie à 125 ans, soit un demi-siècle de plus que les structures classiques.
Haute
certification en vue
Ce projet est le fruit de 17 années de recherches. Il est en lice pour obtenir
l’équivalent LEED pour les structures urbaines. Il fait revivre un ancien
savoir-faire tout en utilisant un langage architectural urbain contemporain.