Dix ans de travaux pour sécuriser le tunnel routier du Grand-Saint-Bernard
La sécurité du tunnel routier du Grand-Saint-Bernard est renforcée par le forage d’une nouvelle galerie de service en parallèle de l’ouvrage. Plus de dix ans de travaux ont été nécessaire pour percer et équiper ce nouveau conduit de six kilomètres destiné à la maintenance et à la fuite en cas d’incendie.
Crédit image: Rossano, CC_BY-AS_3.0
Les automobilistes empruntant cet axe routier si important entre la Suisse et l’Italie pourront rapidement fuir le tunnel principal en cas d’incendie.
Prévus sur six ans, les travaux d’aménagement de la nouvelle galerie de sécurité du tunnel routier du Grand-Saint-Bernard en ont duré près du double. Plus de 10 ans après le premier forage, l’ouvrage offre ainsi un environnement plus sûr, en complément au système de contrôle et de détection piloté à ses deux extrémités. Six kilomètres de galerie de secours ont été forés en parallèle du tracé construit en 1964 entre la Suisse et l’Italie.
Le chantier est parti de l’électrochoc de la catastrophe du tunnel du Mont-Blanc en 1999. Bon nombre d’ouvrages suisses ont été examinés après ce drame, et de nombreux travaux de sécurisation ont été entrepris ou sont encore en cours sur tout le réseau. Un incendie sous terre est en effet la pire chose à vivre pour les ingénieurs. Il s’agit d’assurer partout un cheminement de fuite.
Nombreuses
tribulations
Les travaux ont été retardés par toutes sortes de contraintes. La défection d’une
entreprise, la mise en faillite d’une autre et la conduite par deux pays du
chantier ont étendu le planning initial dans le temps. Le percement de la
nouvelle galerie aura coûté 80 millions de francs, cofinancés par la Suisse et
l’Italie. Il a été effectué par un tunnelier importé du Canada. La nouvelle
galerie est reliée au tunnel principal tous les 240 m. Du côté sud, le
paravalanche a été prolongé. Chacune des deux extrémités de l’ouvrage a été
dotée d’un nouveau bâtiment de service.
Le percement de la nouvelle galerie est déjà vieux de plus de dix ans.
L’ensemble des travaux a été mené sans interrompre le trafic de cette importante voie de communication, si vitale pour les relations transalpines entre la Suisse et l’Italie et pour l’économie des collectivités locales. Le tunnel du Grand-Saint-Bernard présente la particularité d’être géré par une société privée.