Réparations robotisées pour travaux difficiles d’accès
Caterpillar s’était déjà associé à l’entreprise française Rebird pour la surveillance de ses machines et les drones ont révélé de multiples et ingénieuses applications dans le secteur de la construction. Mais l'objectif de cette nouvelle coopération en l’Imperial College de Londres et l’Empa, Institut de recherche pour les matériaux, en Suisse, est d'intégrer des matériaux fonctionnels dans la technologie robotique. En tant que résidents permanents, les robots volants devraient rendre l'entretien des bâtiments du NEST plus facile et plus efficace.
Les drones cherchent les besoins et effectuent les réparations de façon autonome
Les robots utilisentle bâtiment de recherche NEST de l'Empa et de l'Eawagcomme arène de vol. Durant cette nouvelle étude, ils participeront en tant que cohabitants permanents, de manière indépendante à l'entretien du bâtiment. "Les drones autonomes peuvent non seulement augmenter l'efficacité des travaux d'entretien, mais ils peuvent aussi être utilisés dans des parties du bâtiment difficilement accessibles aux humains", explique Mirko Kovac, directeur du «NEST Aerial Robotics Hub». Comme une sorte de système immunitaire du bâtiment, les drones devraient indépendamment rechercher les besoins de réparation et effectuer les travaux nécessaires.
Equipés de matériaux
Les scientifiques de l'Aerial Robotics Lab de l'Imperial College London apportent l'expertise de la technologie des drones autonomes au nouveau centre, les chercheurs de l'Empa y apportent leur expertise des matériaux. "Nous voulons développer des drones équipés de «soft materials» innovants", explique Tanja Zimmermann, membre du conseil d'administration de l'Empa et responsable du département "Functional Materials". De tels "soft materials", issus par exemple de l'agriculture biologique, s'inscrivent parfaitement dans la stratégie du NEST Aerial Robotics Hub, car les caractéristiques des drones sont fortement orientées vers des concepts biologiques. "Nous avons copié certaines caractéristiques des drones du règne animal, comme les rapaces et les araignées", dit Kovac.
Mesurer l’intégration du drone
Les scientifiques de NEST étudieront à l'avenir dans quelle mesure cette interaction entre l'homme, le drone et le bâtiment est symbiotique et si les "colocataires" s'intègrent comme ils le souhaitent dans la vie quotidienne des hommes.