Des chercheurs américains traitent le béton avec des nanoparticules
Des chercheurs de l’Université de l’Etat américain de Washington ont imaginé traiter le béton et l’acier avec des nanoparticules pour en augmenter la résistance à l’humidité et au sel. Ils ont ainsi conçu un nouveau matériau utile pour les infrastructures routières et les ponts.
Crédit image: Washington State University
A droite, l’échantillon de béton traité avec des nanoparticules semble très homogène. Il n’en est pourtant rien quand il est scruté au microscope.
L’humidité et le sel peuvent être de grands ennemis du béton et de l’acier. Pour produire un matériau plus résistant, des chercheurs de l’Université de l’Etat de Washington, au nord-ouest des Etats-Unis, ont imaginé de le sceller avec un produit composé de particules d’une dimension nanométrique. Leurs recherches s’inscrivent dans la foulée du grand plan de rénovation des infrastructures routières lancé par le président Joe Biden.
La nouvelle substance entend prolonger la durée de vie du béton. Le procédé consiste à en boucher les pores pour augmenter la résistance é l’humidité et aux dégâts causés par le sel. Les premiers essais en laboratoire ont montré que le béton traité pouvait être 75% plus résistant à l’eau et 44% au sel qu’un matériau ordinaire.
La bentonite
montre la voie
Les chercheurs ont ajouté à un scellement à base de silicate des nanomatériaux
à base de d’oxyde de graphène et de montmorillonite. Ces deux composants sont
utilisés dans la fabrication de la bentonite, utilisée largement en paysagisme
pour renforcer l’étanchéité de pièces d’eau artificielles. Les matériaux
entrant dans la composition de leurs produits sont facilement disponibles.
« Le béton ainsi traité a l’air bien homogène, explique le professeur Shi Zhipeng, directeur de la recherche. En fait, il est une vraie éponge s’il est scruté au microscope ». Il va servir à renforcer l’étanchéité de ponts sur la mer, ouvrages particulièrement exposés aux dégâts du sel. Les recherches s’orienteront ensuite vers les effets néfastes dus à l’abrasion dans des infrastructures routières surchargées.