Bâle-Ville adopte un asphalte fait de charbon végétal pour ses routes
En collaboration avec un institut bâlois de technologie des matériaux, le département de la construction et des transports du canton de Bâle-Ville a conçu un asphalte à base de charbon végétal. Ce qui permet de réduire l’empreinte carbone du revêtement routier.
Crédit image: Canton de Bâle-Ville
Le réseau routier bâlois passera progressivement au biocarboné grâce à un nouvel asphalte.
En collaboration avec l'institut Viatec Basel AG, les Services des travaux publics et industriels de Bâle-Ville veulent que les routes cantonales soient revêtues à terme d’un asphalte vert. Ce revêtement au charbon végétal présente en effet de bonnes propriétés techniques, remplit toutes les exigences des normes suisses et a une longue durée de vie. Toutefois, ses coûts sont légèrement plus élevés.
3 % de charbon végétal utilisé
L'asphalte devient vert lorsqu'on y ajoute, outre une part d'environ 50 % de
matériaux recyclés, explique
le canton de Bâle dans un communiqué. Soit l'équivalent de 2 à 3 % de charbon végétal. Cette quantité
suffit, en partant d'une consommation d'asphalte de 23'400 t par an, pour que
le revêtement routier stocke 450 t d'équivalent CO2 de plus que ce que sa
production génère.
Enduit protégeant les ornières
Ce mélange n'est pas visible sur le bitume, d'autant plus que la couche de
roulement n'est pas touchée pour l'instant. L'ajout de charbon végétal dans la
couche de base du revêtement routier a la propriété positive de mieux protéger
les ornières contre les poids lourds ou les bus.
Chutes d'arbres et sapins de Noël récupérés
Le charbon végétal est produit aux Services
industriels bâlois (IWB), entre autres à partir de coupes d'arbres
régulièrement produites dans l'environnement régional, mais aussi à partir de
sapins de Noël non utilisés, a expliqué le développeur de projets de l’entreprise. Depuis
longtemps déjà, le service horticole de la ville l'utilise pour améliorer la
qualité des sols. Le charbon végétal est également largement utilisé dans la
production de ciment.
Les coûts d'un revêtement routier au charbon végétal sont légèrement plus élevés que ceux d'un revêtement standard. Cela s'explique surtout par le processus de mélange plus complexe. Il faut du temps pour que le charbon végétal léger soit suffisamment mélangé avec les petits cailloux et le goudron, qui sont bien plus lourds.