Yverdon-les-Bains pourra tester sa passerelle des Cigarières avant l’hiver
La population du Nord vaudois l’attend avec impatience. La nouvelle traversée piétonne de la Thièle sera praticable avant les fêtes de fin d’année. La pose de la passerelle des Cigarières réorganise aussi la mobilité douce dans toute la ville.
Crédit image: Brauen Wälchli Architectes
Le nouveau pont piéton rend hommage aux pionnières de la défense des droits des femmes.
Yverdon-les-Bains (VD) pose sa nouvelle passerelle sur la Thièle. D’une largeur de 5 m, l’ouvrage remplace un passage ancré au pont ferroviaire et redéfinit la circulation des piétons et cyclistes. Conçu par les bureaux d’architecture Brauen Wälchli Architectes à Lausanne et d’ingénieurs civils Perret-Gentil SA à Yverdon-les-Bains, l’ouvrage est composé d’un caisson métallique à hauteur variable de 52 m de long, soutenu par une seule pile. L’affinement de la silhouette et la courbure des faces latérales lui confèrent élégance et légèreté, contribuant à son intégration dans le contexte naturel et bâti. La pile triangulaire forme un ensemble monolithique avec un nouvel escalier minimaliste suspendu au-dessus de la Thièle, permettant de relier directement le trottoir du quai de l’Ancienne Douane de manière confortable et sûre. La transparence et le lien avec le cours d’eau sont renforcés grâce à un garde-corps léger en maille d’acier inoxydable.
Crédit image: Ville d'Yverdon
La nouvelle passerelle se distingue par sa fabrication en atelier à l'aide de fours à arc.
La passerelle a été construite dans les ateliers de l’entreprise Sottas SA à Bulle, pendant que l’entreprise de maçonnerie et génie-civil Beati Frères SA préparait sur place les fondations en béton armé. Décomposée en quatre tronçons, elle a ensuite été livrée à Yverdon-les-Bains par convoi exceptionnel, puis assemblée et revêtue de sa peinture de finition.
Produit avec du renouvelable
En première suisse: l’ouvrage métallique est constitué d’acier recyclé, produit
au moyen d’énergies renouvelables, notamment grâce à des fours à arc
électrique. L’empreinte carbone est ainsi trois fois plus faible qu’avec de
l’acier traditionnel produit au moyen d’énergie fossile ou de matériaux non
recyclés. En plus d’encourager une mobilité durable, la passerelle a donc une
énergie grise limitée au maximum en tenant compte des enjeux du projet et des
technologies disponibles sur le marché.
La teinte vert réséda fait référence au passé industriel d’Yverdon-les-Bains. Associées aux machines qui ont fait la renommée de la ville, les valeurs de précision, de robustesse et d’élégance sont célébrées à travers cette teinte utilisée notamment par les iconiques machines à écrire Hermès. L’ouvrage est baptisé « passerelle des Cigarières » en hommage à la grève des ouvrières de la fabrique de cigares Vautier de mai 1907.