Urbanisme sans voitures pour la future place du Marché de Bex
C’est l’épilogue d’un long feuilleton. Les autorités de Bex (VD) vont enfin pouvoir réaménager leur place du Marché, après 50 ans de tribulations. Le projet prévoit de faire du site un point de rencontre de la population, en écartant le trafic routier. Il en coûtera 1,2 million de francs.
Déjà dans les années 1970, les autorités s’émouvaient de l’augmentation du nombre de voitures fréquentant cette place du Marché, dont la présence est attestée depuis le XVIᵉ siècle. Les médias d’alors parlaient déjà d’un parking «sacrilège» pour justifier un réaménagement. Après cinq tentatives avortées, le feu vert est donné cette semaine.
Sept principes directeurs
Le dernier projet, né d’un postulat déposé en 2018, est organisé selon sept principes. La future place veut retrouver un espace propice aux rassemblements publics, comme le marché ou la Fête de la musique. Une fontaine doit y être aménagée pour rappeler la riche ressource sen eau de la commune. Deux nouveaux arbres remplaceront deux vieux platanes. La surface de la place doit avoir un revêtement uni. Le trafic motorisé et les places de parc doivent y être bannis. Les quais et l’abri des trains doivent être déplacés. Enfin, en guise de clin d’œil à Bex Arts, une sculpture originale doit y être installée.
Patinoire démontable abandonnée
Le projet a répondu aux attentes des élus bellerins. A l’exception d’un seul, celui d’une patinoire démontable, jugée superflue. Le montant du crédit a dont été amputée de 10% pour être fixé à 1,2 million de francs. La place sera recouverte d’un enrobé de graviers du Jura retenant moins la chaleur. Du mobilier urbain et de nouveaux arbres en augmenteront la qualité d’accueil.
Travaux l’an prochain
La ligne du train Bex-Villars-Bretaye passant par la place, il sera nécessaire de déplacer un quai et de construire un abri. Ces travaux incomberont aux Transports publics du Chablais. Le réaménagement de la place sera mis à l’enquête publique prochainement. Le chantier pourra alors débuter au printemps prochain pour s’achever quatre mois plus tard.