Une future centrale hydraulique australienne numérisée et modélisée sur maquettes
L’EPFL a modélisé à l’échelle 1 :25 une future centrale hydraulique australienne pour mieux en étudier l’écoulement et le pompage de l’eau contenue dans deux vastes réservoirs. Les maquettes présentées sur le campus d’Ecublens reproduisent les installations avec l’appui de la numérisation.
Si la centrale hydraulique de Nant de Drance, en Valais, est déjà gigantesque à l’échelle de la Suisse, celle projetée au sud de la capitale australienne sera 17 fois plus puissante. Elle sera construite selon le même modèle que celle des deux lacs d’Emosson, au-dessus de Finhaut. Et l’EPFL, via sa plateforme de construction hydraulique, a été chargée de la modéliser à l’échelle 1:25.
Les maquettes de ce méga projet australien sont donc visibles sur le campus d’Ecublens. A l’heure de la modélisation 3D par ordinateur, le procédé utilisé peut étonner. Les responsables du projet défendent le caractère complémentaire des deux approches. Le modèle numérique est plus rapide à mettre en œuvre et moins coûteux. En l’occurrence, il sert de base à son homologue physique, qui permet de tester à l’échelle la structure définitive et les équipements d’écoulement de l’eau nécessaire au pompage et au turbinage de la future centrale.
Un tunnel de 27
km entre deux réservoirs
La future centrale australienne exploitera les ressources énergétiques de deux
réservoirs d’eau reliés par un tunnel de 27 km de longueur. Cela lui procurera
une puissance de 2000 MW et une capacité de stockage de 350'000 MWh. Elle
pompera et turbinera l’eau dans le cadre d’un vaste programme gouvernemental d’approvisionnement
énergétique baptisé Snowy-2.0
Les maquettes réalisées par l’EPFL reproduisent, en béton, les entrées et sorties du tunnel au niveau de chaque bassin de rétention. Elles mesurent quatre mètres sur six et épousent la topographie du terrain. L’ensemble permet d’étudier les différents régimes d’écoulement et autres mouvements d’eau qui se produisent lors du remplissage des bassins ou du pompage.
Crédit image: Graeme Bartlett/Wikimedia Commons
Le réservoir australien de Tantangara, au sud de Canberra, sera relié à un autre bassin par un tunnel contenant la future centrale de production hydroélectrique.
L’EPFL ne va s’arrêter en si bon chemin. Elle va continuer d’accompagner le projet australien en modélisant encore plusieurs installations. Les compétences suisses en matière d’exploitation des ressources hydroélectriques sont reconnues mondialement, indique-t-elle dans un communiqué.