Une fronde sans précédent contre le projet d’usine de Micarna dans la Broye
Le dialogue de sourds se poursuit entre l’entreprise Micarna et les riverains du campus d’AgriCo à Saint-Aubin (FR). Plusieurs centaines d’oppositions sont venues contrecarrer le projet de construction d’une nouvelle unité de traitement de la volaille de la Migros sur place. Les fronts se durcissent.
Crédit image: Micarna
Le projet est conçu comme le moteur du développement du futur campus agroalimentaire fribourgeois AgriCo.
Le projet de construction d’une nouvelle unité de production de volailles sur le campus fribourgeois AgriCo fera encore longtemps des vagues. Selon La Liberté, près de 800 personnes ont déposé une opposition pendant la procédure de mise à l’enquête. Parmi elles, diverses associations environnementales, dont Greenpeace, soulignent que ce futur bâtiment de l’entreprise Micarna va à l’encontre de toutes les recommandations de lutte contre le réchauffement climatique et l’encouragement de la biodiversité.
L’été échauffe les esprits
La période estivale n’est pas propice au dialogue autour du développement du vaste complexe agroalimentaire que le canton de Fribourg projette à Saint-Aubin. La venue de Micarna sur le site broyard est voulu par la Migros en lieu et place de l’agrandissement de son site de production de viande de volaille de Courtepin.
Un bâtiment imposant mais végétalisé
Le bâtiment projeté par Micarna sur le campus AgriCo est imposant. Mais ses architectes l’ont pensé pour s’intégrer harmonieusement dans le paysage. Une vaste toiture végétalisée le recouvrira. L’exploitation, promet l’entreprise, ne portera pas atteinte à l’environnement. La circulation des poids lourds et la récupération des eaux ont été envisagés dans cette optique.
Recours de Greenpeace
Toutes ces promesses ne séduisent pas. Les riverains ont constitué une association pour lutter contre ce projet qui est soumis à neuf demandes de permis de construire distinctes. Les opposants demandent des éclaircissements au canton de Fribourg concernant les procédures d’équipement de la parcelle sur laquelle va être construite cette nouvelle unité de production. Greenpeace donc déposé un recours contre le plan d’aménagement du terrain, mais en vain. L’organisation envisage de saisir le Tribunal cantonal fribourgeois pour faire suspendre le projet. Avec tous les opposants, il s’agit de persuader la grande distribution à adopter un système alimentaire équitable et durable.
Profondes divergences d’opinion
