Une convention renforce la sécurité autour de la géothermie prévue à Haute-Sorne
Après plusieurs mois de discussions et de négociations, le Canton du Jura, Géo Energie Suisse et Géo Energie Jura ont signé un accord permettant de renforcer la question des ressources, des risques et de la sécurité du site retenu pour un forage géothermique, près de Bassecourt.
Crédit image: Géo Energie Suisse
Le projet de centrale géothermique de La Haute-Sorne est prévu entre les villages de Bassecourt et de Glovelier.
Pour les autorités cantonales jurassiennes, le projet de géothermie sur la commune de Haute-Sorne, entre Bassecourt et Glovelier, revêt une importance majeure dans la transition énergétique engagée. Toutefois, elles ont demandé d’en renforcer la sécurité et ainsi négocié avec les deux autres partenaires impliqués, à savoir Géo Energie Suisse et Géo Energie Jura.
La nouvelle convention signée introduit le recours à des campagnes sismiques et le renforcement de la surveillance tout au long de la réalisation du projet. Les bâtiments sont également concernés par cette procédure de contrôle, notamment au plan de la facilitation de l’établissement des preuves pour l’évaluation d’éventuels dommages.
Au plan opérationnel, l’Etat jurassien a obtenu des engagements quant au financement de ressources. Un chargé de projet ainsi qu’un chargé de communication pourront notamment être recrutés au sein de l’administration. Un comité de patronage sera également constitué durant la seconde partie de l’année. Composé de personnalités indépendantes et neutres, sous l’égide de la Confédération, il assurera la qualité des travaux, des processus et de l’information. La commune de Haute-Sorne aura une place d’importance au sein de ces organes, avec notamment deux représentants. Les nouvelles bases du projet ainsi que ses organes d’accompagnement doivent remédier à un manque d’information autour du projet et ainsi garantir une plus grande transparence.
Sécurité au
centre des préoccupations
La sécurité a été le fil rouge des actions de l’Etat dans ce dossier depuis le
lancement du projet, elle l’est restée ces derniers mois et semaines avec des
préoccupations accrues qui trouvent une réponse dans cette nouvelle convention.
Elle continuera à être au centre des attentions à l’avenir dans
l’accompagnement et la surveillance du projet. A chaque étape du projet, ce
dernier sera interrompu si les conditions sécuritaires ne devaient plus être
garanties. Le dispositif d’évaluation et d’expertise du risque sismique, qui
prévoit un groupe d’experts indépendants au service de l’Etat jurassien en
parallèle au suivi mené par l’exploitant et la Confédération dans ce domaine,
pourra également être finalisé d’ici la fin de l’année.
La géothermie jurassienne et ses rebondissements