La chasse aux signatures pour sauver Les Grands-Prés se poursuit
L’initiative lancée à Montreux contre le futur écoquartier Les Grands-Prés est valable, aux yeux du Tribunal cantonal vaudois. Saisis d’un recours, les juges ont permis la poursuite de la récolte des signatures s’occupent à la construction de 11 immeubles et de 232 logements.
Crédit image: BRÖNNIMANN & GOTTREUX ARCHITECTES / DR
Malgré toutes les garanties écologiques fournies par ses promoteurs, le futur écoquartier Les Grands-Prés peine à convaincre.
Les opposants aux futur écoquartier Les Grands-Prés de Montreux peuvent respirer. Leur récolte de signatures contre ce projet immobilier peut se poursuivre. Un membre de la société promotrice qui avait déposé un recours contre la recevabilité de l’initiative lancée à ce sujet n’a pas obtenu gain de cause devant le Tribunal cantonal vaudois.
Le recourant exigeait que le délai de l’initiative soit suspendu. La Fondation Franz Weber qui appuie le combat des opposants, a estimé dans un communiqué que cela aurait pu nuire gravement à la procédure démocratique, puisqu’il aurait été alors difficile de fournir la preuve qu’elle respectait les délais qui lui sont ordinairement impartis. Les mesures provisionnelles demandées ont donc été rejetées.
Châtaigneraie à
préserver
Les Grands-Prés consistent à construire onze bâtiments et 232 logements sur une
parcelle de 25'000 m² encore vierge, à proximité de l’autoroute A9. Le
terrain retenu est bordé d’une châtaigneraie protégée et constitue encore un
poumon vert dans un milieu déjà fortement urbanisé. L’Association locale
Sauvons les Grands-Prés s’y oppose farouchement. Elle est appuyée par Pro
Natura et la Fondation Franz Weber, très active pour contrer les appétits immobiliers
sur la Riviera et en Lavaux et leur « bétonnage excessif ».
La Municipalité de Montreux encourage le projet en l’étoffant de divers équipements publics, notamment en matière d’équipements solaires. Mais elle joue aussi son rôle d’arbitre. Les voies de recours habituelles de ce serpent de mer ne permettant pas aux opposants de pleinement faire valoir leurs arguments, il a fallu lancer une initiative pour espérer que le peuple ait le dernier mot. Les initiants ont encore un mois pour récolter les 2529 signatures nécessaires.