Un tunnelier à densité variable creuse la ligne B du métro de Lyon
Le chantier de l’extension de la ligne B du métro de Lyon se poursuit au rythme d’un tunnelier géant baptisé Coline. Déjà un kilomètre de galerie a pu être aménagé dans un sous-sol fait de roche dure et d’argile limoneuse.
C’est une technique de creusage hors du commun. Coline, le
tunnelier à densité variable chargé de forer la galerie de la future extension de
la ligne B du métro de Lyon, s’approche de la gare d’Oullins. Après un
kilomètre passé sous terre, l’engin arrive à mi-parcours du tracé.
L’engin a été fabriqué en Allemagne et livré à la Compagnie des transports de la région lyonnaise (Sytral) en pièces détachées. Il pèse 2200 tonnes et possède une puissance de 7,6 MW. Soit l’équivalent d’un TGV, la vitesse en moins. Il avance en effet à un rythme de 10 m par jour.
Un train-usine
Ce « train-usine » commence par creuser, puis évacue les matériaux. Il pose enuite les voussoirs qui assureront le soutènement du tunnel. Il évacuera en tout 170000 mᶟ de remblais, dont 30000 seront réutilisés sur le chantier. Il a été posé par un puits de lancement au début du tracé et ressortira à la fin des travaux selon le même procédé, 2,4 km plus loin.
Le projet d’extension de la ligne B du métro lyonnais prévoit
la desserte dès 2023 des hôpitaux du sud de la ville par les transports publics
souterrains. La ligne passera notamment par une gare d’Oullins complètement
rénovée selon une technique analogue à celle employée pour les stations du
CEVA, à Genève.