Le Conseil fédéral propose un tunnel ferroviaire entre Morges et Perroy
Un tunnel entre Morges et Perroy (VD) remplacera la troisième voie CFF dans l’Ouest lausannois, estime le Conseil fédéral. La mise en souterrain de la gare de Genève est aussi prise en compte dans le programme des investissements fédéraux pour 2050.
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La Confédération estime que la construction d’une troisième voie en surface générerait trop d’oppositions dans la région de Morges.
Le Conseil fédéral a beaucoup à se faire pardonner des Vaudois et des Genevois. Sa vision du réseau ferroviaire à l’horizon 2050 tient en tout cas compte des souhaits exprimés par les deux cantons lémaniques pour leurs liaisons entre Lausanne et Genève. Le gouvernement a ainsi validé deux projets d’envergure, à savoir la construction d’un tunnel de 9 km sous l’Ouest lausannois et la mise sous terre des accès à la gare de Genève Cornavin.
La solution d’un tunnel entre Morges et Perroy (VD) enterrerait la construction d’une troisième voie. Elle est plus facile à mettre en œuvre dans cette zone très densément peuplée, indique le Conseil fédéral dans un communiqué. La mise en souterrain du tracé limitera les perturbations et les retards du réseau. Elle offrira un itinéraire de délestage supplémentaire.
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La gare de Cornavin est appelée à s’agrandir en profondeur à moyen terme.
En ce qui concerne la gare de Genève, le souhait fédéral d’aménager de nouveaux accès en tunnel à Cornavin et l’agrandissement de la gare va supprimer les goulets d’étranglement. Les conséquences de ces nouveaux aménagements se feront sentir jusqu’à Berne, précise le Conseil fédéral. L’amélioration de la fluidité des trains sera aussi de mise dans le tunnel ferroviaire du Loetschberg, qui passerait à deux voies.
Le gouvernement demande donc d’injecter 2,6 milliards supplémentaires – dont la moitié pour le futur tunnel vaudois - pour améliorer le réseau ferroviaire du pays, trop souvent engorgé. Le développement des infrastructures sera privilégié sur des courtes et des moyennes distances. Là où le rail n’est pas encore compétitif par rapport aux transports routiers et aériens.