Un silo bleu démoli, un silo bleu reconstruit
Au sud de la gare de Renens, la première pierre de l'ouvrage de quinze étages qui abritera 276 studios a été posée mercredi. Les premiers occupants devraient pouvoir s'y installer à l'automne 2018.
Le fameux «silo bleu» implanté le long des voies ferrées était désaffecté et a été démoli. La nouvelle construction profitera de conserver la volumétrie imposante de l’ancienne, avec quinze étages, pour aménager 276 studios individuels dans un environnement fonctionnel. Au niveau énergétique, le projet prévoit de respecter le standard Minergie-P.
Nouvelle esthétique mais silhouette identique
Pouvoir profiter de la hauteur d’un bâtiment de quinze étage pour un volume de 31’000m3 représente une aubaine dans nos régions où les tours hautes n’ont pas vraiment la cote. C’est pourquoi l’investisseur, la Caisse de pension de Bâle-Campagne (BLPK) qui place 35 millions de francs dans cette aventure, a eu tout intérêt à conserver le volume du silo, tout en améliorant son aspect, avec l’aide du bureau Epure Architecture et Urbanisme.
Pour élancer le volume, les architectes ont créé des loggias, légèrement en retrait de la façade sud pour former une découpe verticale entre le 4ème et le 13ème étage. Là, un espace commun de 41m2 avec une toiture-terrasse de 276m2 avec une vue sur le lac, sera réservé aux étudiants.
De nouvelles liaisons piétonnes
Le périmètre du silo constitue un ancien plateau ferroviaire qui se trouvait séparé de son environnement immédiat. Le plan de quartier a été modifié, notamment pour cette nouvelle résidence, située à proximité directe du Gymnase de Renens. Désormais, la place publique au rez inférieur sera animée grâce à des surfaces commerciales et sera reliée par un escalier à l’accès secondaire qui donnera sur le quai, situé au rez supérieur. Des espaces de stationnement pour vélos sont prévus ainsi que quelques places de parc extérieures.
Jouxtant la résidence étudiante, les hangars de Masson et Cie sont en cours de démolition et accueilleront sous peu un centre logistique des CFF qui regroupe un millier d’employés.Le secteur, encore appelé «quartier des entrepôts» car il était occupé jusqu’alors par des entrepôts de stockage, devrait retrouver une nouvelle vitalité et une nouvelle attractivité.
Autonomie énergétique
L’investisseur étant particulièrement sensible aux questions environnementales et énergétiques, la construction satisfera aux exigences élevées du standard Minergie-P avec ventilation à double flux. Le chauffage se fera par le réseau de chauffage à distance (CAD) de l’Ouest lausannois. Des panneaux solaires photovoltaïques seront notamment disposés sur le pourtour de la terrasse en attique. Les pans opaques de la façade rideau en métal seront également pourvus de tels panneaux pouvant produire une très grande partie des besoins en électricité. Au final, la résidence sera non seulement autonome, mais elle produira aussi de l’énergie supplémentaire à ses besoins.