Quel avenir pour le Jardin des Nations?
200 organisations et organismes de Genève ont été consultés entre 2020 et 2022 sur le Jardin des Nations. Le développement du secteur de 150 hectares est remis en cause. Une vision partagée sur les thèmes de l'environnement, du paysage, de l’aménagement, de la mobilité et de la sécurité a été mise en place.
Crédit image: ©CorentinBonvallat
Les résultats de l'étude sur le jardin des Nations est à découvrir au cœur de la Genève internationale, au Musée Ariana, avec l'exposition «Quartier-Paysage, vision Jardin des Nations» jusqu'au 23 octobre 2022.
Situé à cheval sur les territoires de la Ville de Genève,
du Grand-Saconnex et de Pregny-Chambésy, le secteur du Jardin des Nations a
fait l'objet d'une étude territoriale approfondie ayant permis d'aboutir à une
vision partagée de la Genève internationale. Plusieurs préconisations issues de
l'étude se sont matérialisées sous la forme d'interventions éphémères autour du
kiosque des Nations et du Parc Rigot. Ce travail contributif et collectif est
présenté au public jusqu'au 23 octobre au Musée Ariana de Genève.
Transformation du lieu en environnement durable
Avec le prolongement du tram, la création de nouveaux itinéraires pour la
mobilité douce, la valorisation des parcs publics existants ou encore la
rénovation ou le développement de nouveaux sièges institutionnels, le secteur
du Jardin des Nations est en constante évolution. Alors comment repenser un
secteur d’environ 150 ha, à cheval sur trois communes, haut lieu culturel et
touristique, abritant de nombreuses organisations internationales, et régi par
un plan directeur de quartier (PDQ) qui ne répond que partiellement aux
nouveaux défis sociaux, environnementaux et sécuritaires? C'est la tâche
complexe qui a été confiée à Architecture Land Initiative (ALIN), une
coopérative d'architectes basée à Zurich et Genève, mandatée par le canton, la
Ville de Genève, les communes du Grand-Saconnex et de Pregny-Chambésy, avec la
participation de la Mission permanente de la Suisse auprès de l'ONU.
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Le Jardin des Nations est un lien entre la communauté internationale et les Genevois. Pour créer un nouvel espace de vie plus durable, plusieurs interventions éphémères ont été installées parmi lesquelles une agora munie de gradins en bois au Parc Rigot.
En 2022, certaines des recommandations issues de cette
démarche ont progressivement été mises en œuvre avec des interventions
éphémères dans l'espace urbain, telles que l'installation d'une agora civique
et ses gradins en bois et d'un foodtruck au Parc Rigot, ou encore des évènements
culturels au kiosque des Nations. Cet urbanisme dit «tactique» a pour but
d'offrir des espaces de rencontre aux habitants, ainsi qu'aux usagers du
quartier, tissant un lien entre la Genève locale et internationale.
Projet de liaison fluviale
L'étude a également fait ressortir la nécessité de relier les deux rives du lac
via la voie fluviale en créant des nouvelles lignes de mouettes, notamment
entre les Eaux-Vives et le Reposoir, d’identifier de nouveaux potentiels
d’accueil pour les organisations internationales et de faire du quartier des
Nations un projet de biodiversité exemplaire.
Création d'un bureau d'action territoriale
Afin de poursuivre les échanges et la coordination entre les différents
partenaires privés et publics, la vision du Jardin des Nations préconise la
création d'une entité spécifique: le bureau d’action territoriale. Ce dernier
permettrait de fédérer les nombreuses initiatives, et servirait également de
lieu d’exposition et de conférence en lien avec les thématiques territoriales
et les préoccupations internationales. Il se chargerait de concevoir des
projets d'urbanisme transitoires comme durables proposés par la vision. La mise
en place de ce bureau sera discutée par les partenaires d'ici la fin de
l'année.
L'ensemble de la vision et les résultats sont présentés
au cœur de la Genève internationale, au Musée Ariana, avec l'exposition
«Quartier-Paysage, vision Jardin des Nations».