Un demi-milliard pour aider à rénover les bâtiments genevois
La rénovation énergétique des bâtiments genevois est en marche. Le Conseil d’Etat a réussi à en fixer les conditions, le calendrier et le financement avec l’accord de quinze acteurs de l’immobilier, de la défense des locataires et de l’environnement. Il se montrera plus généreux en matière de subventions.
Crédit image: MHM55, CC_BY-SA_4.0
L’enveloppe des subventions accordées à l’assainissement énergétique des bâtiments à Genève est actuellement de 200 millions.
Tout le monde s’accorde à affirmer que le parc bâti doit être rénové pour répondre à l’urgence climatique. Le canton de Genève plus que toute autre collectivité, puisqu’il vient de signer un accord avec quinze organisations partenaires dans ce but. Sous réserve d’une décision du Grand Conseil, le gouvernement genevois a décidé d’octroyer un demi-milliard de francs à un programme de rénovation impliquant différents acteurs immobiliers, les défenseurs des locataires et de l’environnement, ainsi que les communes.
Le gouvernent corrige
la copie du Parlement
Le projet a toutefois déclenché quelques remous parlementaires en automne dernier.
Le Conseil d’Etat avait même – fait rare – décidé de ne pas ratifier par un arrêté
les dispositions prises par son parlement sur une nouvelle loi sur l’énergie.
Il a ainsi ouvert un délai de six mois pour adapter le dispositif et s’est mis
à la tâche. La révision qu’il va proposer à nouveau est le fruit d’une réflexion commune de tous
les acteurs concernés par la rénovation des bâtiments.
Basé sur la
dépense de chaleur
L’accord prévoit une augmentation très substantielle des subventions accordées
aux propriétaires pour l’assainissement de leurs biens. Il se base sur l’indice
de dépense de chaleur mesuré dans chaque immeuble depuis 1993. Il fixe un calendrier
des travaux à entreprendre, en commençant par les immeubles locatifs. Les
villas et les petiots bâtiments obtiennent enfin un petit répit de trois ans
avant d’engager leur rénovation énergétique.
Initiative populaire à retirer
L’accord trouve apaise les tensions créées par une initiative populaire lancée
par l’Association genevoise de défenseurs des locataires. Celle-ci va retirer son
texte au profit de ce nouveau régime. Pour autant que le Parlement genevois ratifie ce nouveau régime.