Ultime effort pour venir à bout du saut-de-mouton entre Renens et Prilly
Aérienne et robuste, la structure longue de plus d’un kilomètre relie Prilly-Malley à Renens. Ce printemps, les équipes s’activent pour poser les derniers mètres de voie ferrée. Les premiers trains pourront circuler dessus dès cet été. Mais la mise en service officielle est annoncée pour décembre et le nouvel horaire CFF.
Crédit image: Photodrone.pro
Jour et nuit, les ouvriers travaillent sur le saut-de-mouton pour installer les derniers mètres de voie ferrée.
Long de 1175 m, le saut-de-mouton est une ligne aérienne aussi simple qu’élégante. Ce viaduc ferroviaire qui se dessine entre Prilly-Malley et Renens enjambe les autres voies CFF. Les rames de train vont ainsi s’envoler jusqu’à 9,10 m de hauteur. Pour cela, la structure s’appuie sur pas moins de 66 arches et 350 pieux. Ce sont principalement les trains grandes lignes venant de Berne en direction de Genève qui emprunteront cet itinéraire volant.
Inauguration en septembre
Les travaux ont débuté en novembre 2018 et ont été
fortement impactés par la pandémie. Ce n’est qu’actuellement que les derniers
mètres de voie ferrée sont posés. La mise en service était annoncée pour
décembre 2021, mais il faudra attendre décembre 2022 et le nouvel horaire CFF pour
que le saut-de-mouton soit pleinement fonctionnel. Ce qui n’empêchera pas quelques
rames de circuler déjà cet été. Et les officiels de fêter dignement son
inauguration en septembre.
Crédit image: Photodrone.pro
L'infrastructure aérienne du saut-de-mouton entre Renens et Prilly-Malley permettra aux rames des lignes Genève-Berne et celles du Valais de se croiser l'une au-dessus de l'autre à 130 km/h
Le saut-de-mouton permettra aux trains assurant la liaison Genève-Berne et ceux à destination du Valais de se croiser à pleine vitesse, à 130 km/h. Avec l’entrée en service simultanée d’une quatrième voie - elle aussi en voie de finition ces prochaines semaines -, le trafic sera fluidifié. Tout cela est rendu possible grâce au nouvel enclenchement (le «cerveau» du trafic ferroviaire romand) qui est en fonction depuis 2016 à Renens.
Cadence augmentée
Une fois toutes ces infrastructures achevées, il est prévu
qu’à l’horizon 2030, pas moins de 100’000 voyageurs empruntent le tronçon dans
800 rames quotidiennes. Actuellement, il est de 670 trains et 60'000 passagers.
Pour parvenir à cette augmentation de cadence et de trafic, le saut-de-mouton
est incontournable. Ses coûts sont estimés à 112 millions de francs, travaux
d’ouvrage d’art et de technique ferroviaire s’entend.