Sonvilier ne veut pas exploiter le vent sur ses crêtes de l’Echelette
Nouveau coup de canif contre les développeurs des éoliennes sur les crêtes du Jura. Les électeurs de Sonvilier (BE) ne veulent toujours pas d’aérogénérateurs sur leur site à cheval entre les cantons de Berne et de Neuchâtel. Leur refus de 2020 est plus net aujourd’hui.
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Les avantages des parcs éoliens de Mont-Crosin et de Mont-Soleil ne séduisent décidément pas le voisinage.
Les feuilletons éoliens sont longs. Très longs. Malgré un terrain favorable depuis près de trente ans, le Vallon de Saint-Imier n’échappe pas à cette règle. Les avantages économiques des aérogénérateurs de Mont-Crosin-Mont Soleil sont indéniables. Pourtant, par 53,6% de non, les électeurs de Sonvilier (BE) ont enfoncé un nouveau clou contre la construction de mâts sur l’autre versant de la vallée, à cheval entre les cantons de Berne et de Neuchâtel.
L’adhésion des
agriculteurs n’a pas suffi
Le projet avait pourtant reçu l’adhésion de 23 agriculteurs. La votation ne touchait
que la partie bernoise du futur parc des Quatre-Bornes. La commune de Sonvilier
l’avait déjà refusé à quatre voix près en 2020. Une initiative l’a fait revoter
sur le même objet, avec pour enjeu l’octroi d’un permis de construire. Finalement,
une participation massive de l’électorat a donné le coup de grâce aux partisans
du vent.
Un débat
économique
Le projet a aussi profité de ces quatre années de battement pour pouvoir
compter sur de nouveaux soutiens. Notamment celui des Forces électriques de la
Goule, qui alimentent la région depuis leurs installations au fil du Doubs. En
pure perte, puisque les arguments présentés par une association de sauvegarde
du site de l’Echelette ont prévalu. Cette dernière invoquant notamment les
atteintes au paysage, insupportables selon elles pour assurer le rendement
escompté des installations.
Bullet dit oui
à Grandsonnaz
Le développement de l’éolien se poursuivra cependant sur les pentes vaudoises
du Chasseron, avec l’adhésion de la commune de Bullet au futur parc de Grandsonnaz.
Les électeurs du village ne l’ont cependant acceptée que de justesse. Avec l'appui de Mauborget,
Fiez et Fontaines-sur-Grandson, le projet va aller de l’avant pour espérer donner le
premier coup de pioche en 2026. A moins d’un recours déjà déposé auprès de la
justice vaudoise par quatre ONG.