Sainte-Bénigne de Dijon va réhabiliter sa charpente en bois
La cathédrale bourguignonne a besoin d’une sérieuse restauration en toiture. Les travaux emploieront les mêmes techniques qu’à Notre-Dame de Paris, en démontant quelque 600 éléments en bois pour mieux les remonter après travail en atelier.
Crédit image: Ville de Dijon
La cathédrale est un bijou d’art roman culminant à près de 100 m de hauteur.
A peine la restauration de Notre-Dame de Paris est-elle terminée qu’il faut s’occuper de celle de Sainte-Bénigne, à Dijon. Le gouvernement français estime à 22 millions d’euros le coût de travaux nécessaire sur un monument qui n’a rien à envier à sa sœur parisienne. La flèche culmine en effet à 93 m de hauteur, soit 50 cm de moins que celle qui a été remplacée en plein cœur de la capitale.
Crédit image: Ville de Dijon
La flèche est aussi un chef-d’œuvre du XIXe siècle, mais sa base en bois a souffert du temps qui passe.
Comme avant l’incendie de Notre-Dame, la restauration projetée à Dijon s’apparente à un jeu de mécano. Il faudra en effet démonter les 180 tonnes de la charpente de la cathédrale dijonnaise. Le chantier fournira aussi le prétexte de contrôler la structure du monument. Les travaux seront engagés après des ruptures constatées sur les bois de la flèche, ce qui a entraîné son basculement de près de 70 cm et son affaissement de 25 cm sur ses appuis.
600 éléments à
restaurer un par un
L’ampleur de la tâche est colossale. La charpente en bois se compose de près de
600 éléments à démonter, restaurer en atelier et remonter un par un. La pose
d’un échafaudage cuminant à près de 100 m du sol est toujours une gageure,
précisent les architectes. Près du quart des bois de support sont dans un état
déplorable. Les responsables de cette restauration prévoient de les remplacer
par des matériaux choisis en forêt puis asséchés avant d’être assemblés. Tout
comme à Notre-Dame.
Les travaux pourront être engagés l’an prochain pour durer 5 ans. La cathédrale restera accessible pendant le chantier. Le monument est un joyau de l’architecture romane en France. Il a fait l’objet de divers travaux de restauration depuis 2020, dans le cadre des plans de relance après la crise sanitaire.