Les anciens abattoirs de Saint-Imier restent en plan
Saint-Imier (BE) ne reconvertira pas pour le moment ses anciens abattoirs. Le bâtiment reste à l’abandon après le retrait de la société de développement économique, chargée par la Municipalité de le transformer en centre de police et de santé. La situation économique de la construction explique en partie cet échec.
Crédit image: Atelier d'architecture M
L’avenir des anciens abattoirs de Saint-Imier, bâtiment laissé à l’abandon depuis très longtemps, est toujours pavé d’incertitudes.
Le sort des anciens abattoirs de Saint-Imier (BE) est maudit. Après l’échec d’un projet de centre en hommage au clown Grock en 2008, voici que la reconversion des bâtiments en centre pour la police et la santé est abandonnée. La société de développement économique Crescentia, chargée par la Municipalité de piloter ce projet, a jeté l’éponge devant la situation morose du secteur de la construction et les exigences accrues en maitre de protection de ce site laissé à l’abandon depuis de très nombreuses années.
Il y a deux ans, tout s’annonçait pourtant bien. Le Conseil de ville de Saint-Imier confiait à Crescentia le soin de conduire, avec trois partenaires, la transformation de ce corps de bâtiment implanté à l’est de la gare. Ces abattoirs étaient depuis très longtemps laissés à eux-mêmes. Les locaux étaient presqu’en ruines, et leur reconversion exigeait une transformation et une reconversion complète.
Financement
problématique
Le Parc Chasseral, le Réseau de l’Arc et la police cantonale bernoise ont
pourtant travaillé en 2022 à affiner leur projet de centre commun. Mais le
financement de ces travaux, qui n’était pas envisagé par la Municipalité, a
vite posé problème. La situation économique de la construction, les exigences
de la protection de ce site et les coûts énergétiques ont fait grimper la facture.
A tel point que la société Crescentia a mis en péril sa propre santé
financière, ce qui a motivé cette année à la faire renoncer.
Les trois partenaires impliqués dans ce projet restent cependant actifs pour le redessiner, avec l’appui de la Municipalité. Cette dernière a toujours dit qu’elle ne souhaitait pas engager de fonds importants en faveur des anciens abattoirs. Le maire de 2008, avait ainsi sèchement retoqué l’association Grockland qui lui demandait deux millions sur les dix que coûtait la conversion des anciens abattoirs en centre de music-hall. Ce qui aurait provoqué une votation populaire en vertu de la loi bernoise sur le référendum obligatoire. La mairie était par contre disposée à lui céder le bâtiment pour un franc symbolique.